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22 décembre 2005

Helloween + Jaded Heart

13.12.05
Bordeaux – Rock School Barbey

Affluence : 500 environ
Son : clair mais pas très puissant pour Jaded Heart, excellent pour Helloween (l’un des meilleurs entendus à Barbey à ce jour par votre serviteur)
Lights : sobres pour Jaded Heart, bien pensés et efficaces pour Helloween
Ambiance : conviviale et festive

Date à retenir, pour la première fois de son histoire Helloween débarque en terre bordelaise accompagné en chauffeur de salle par leurs confrères allemands de Jaded Heart, à défaut d’avoir Primal Fear on se sera contenter du heavy arthritique de ces teutons rien ne décolle vraiment même si le public peut commencer à s’échauffer avant le plat de résistance. Je retiendrais le penchant du chanteur à faire tournoyer son micro au risque d’assommer ses congénères guitariste et bassiste, il faut bien faire preuve de maîtrise de la scène par quelques artifices d’autant que celui-ci remplace le leader et compositeur du groupe depuis peu, un claviériste anecdotique, un guitariste en retrait, un batteur vieillissant et un bassiste qui se démène avec sa basse dont les points de repères s’éclairent en bleu, du plus bel effet pour marquer les esprits puisque la musique se veut d’un ennui mortel, le groupe n’étant pas des mieux pour tenir une scène et faire chavirer les cœurs d’éventuels nouveaux fans. Dommage pour eux mais ils auront peu accrocher le public.

Quand vient le tour de la légende Helloween, ressurgissent en moi quelques commentaires acerbes entendus ici ou là faisant état d’un groupe moribond et peu soudé effectuant son travail sans grande conviction. Avec joie, ce concert viendra contrebalancer toutes les mauvaises impressions laissées jusqu’ici. L’entame orchestrale va tout d’abord nous permettre de profiter de la mise en scène avec un backdrop géant de la pochette du dernier album en date et la présence de deux mannequins à l’effigie du Keeper of the Seven Keys (le détail qui tue : un trousseau de sept clés ornent une main de chacun des ces deux postiches tandis que dans l’autre une boule lumineuse vient parachever le tableau).

Sascha débarque le premier sur une plate forme située à côté de la batterie, celle-ci prenant de la hauteur par rapport à la scène, avec l’entame acoustique de « The King for a 1000 Years », le concert débute donc avec un titre de plus de 13 minutes qui passent à merveille, Andi Deris est en grande forme et va fournir pendant deux heures de concert une performance de grande tenue d’une part vocalement bien sûr mais également grâce à un contact avec le public bon enfant sans jamais trop en faire. Dès « Eagle Fly Free » le sieur Michael allume enfin sa clope au coin du bec, évidemment ce n’est pas un grand homme de scène (comparé à la prestance scénique d’un Sascha Gerstner certes facilitée par ses deux mètres de haut), mais celui se veut souriant et bien présent. Le plus avenant au faciès restera tout au long, le tatoué Markus Grosskopf dont la bonne humeur fait plaisir à voir et représente le symbole de cette soirée festive et conviviale. Les titres s’égrainent parcourant le répertoire des citrouilles, la set list offrant même les deux single du très contesté « The Dark Ride » avec le speed « Mr Torture » et le plus calme «  If I Could Fly ».

Pour les poses de coutume voyant des solos de batterie et de guitare souvent bien ennuyeux, Helloween fait les choses différemment dans le registre ici de l’humour, même si les performances de Sascha et Dani sont remarquables, elles viendront s’insérer dans un schéma de duellistes qui voit Markus jouait de la batterie (une batterie miniature propre à contenter un gamin) un peu n’importe comment en opposition avec la prestation de Dani qui bien évidemment sera sérieuse et puissante. Le second duel de la soirée opposera les solos supersoniques de Sascha contre la « guitare » de Dani aux solos ultra speed préenregistrés (là encore un jouet), celui-ci se fera d’ailleurs une joie de se rouler par terre pendant ses fausses descentes de manches. De la bonne humeur en veux tu en voilà.

Pour compléter ce tableau très sympathique, en plus des pièces majeures « Keeper of the Seven Keys » et « Occasion Avenue », et pour parvenir à un concert de deux heures, deux rappels nous seront offerts. Le premier mettra en piste le single Mrs God (titre assez moyen) suivi par le cultissime « I Want Out », mais le périple ne prendra fin qu’avec un non moins légendaire « Dr Stein » des familles.
Helloween était à la fête ce mardi pour rassembler un public intergénérationnel. Bon groupe (je ne parle pas de Jaded Heart), bonne ambiance, bonne musique, bon public, tout était rassemblé pour passer un bon moment et ce fût le cas, Helloween n’est pas mort et c’est tant mieux.

Helloween setlist: Intro (Orchestral Occasion) / The King For A 1000 Years / Eagle Fly Free / Hell Was Made In Heaven / Keeper Of The Seven Keys / A Tale That Wasn´t Right / Drum solo / Occasion Avenue / Mr. Torture / If I Could Fly / Sascha solo / Power / Future World / The Invisible Man
Rappel 1: Mrs. God / I Want Out
Rappel 2: Dr. Stein

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