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Metalchroniques
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20 mai 2006

Paul Di'anno - Italie 12, 13 & 14.05.2006:

Une année sans concert de Paul Di’anno c’est long pour tout vieux fan d’Iron Maiden qui se respecte… Nous profitons donc du fait que le chanteur donne une série de shows en Italie pour nous faire un petit périple de 1500 km dans le week-end, ce qui nous permettra de voir trois représentations.

12.05.2006 - Turin - Fabrik:

Taux de remplissage: 200
Son: Bon et fort
Lights: Légers mais bons
Ambiance: Bonne même si le public semblait être endormi par moment
Moment fort: « Sanctuary »

Setlist:
01. Intro
02. Ides Of March
03. Whrathchild
04. Prowler
05. Marshall Lockjaw
06. Murders In The Rue Morgue
07. The Beast Arises
08. Children Of Madness
09. Remember Tomorrow
10. Impaler
11. The Living Dead
12. Faith Healer
13. Killers
14. Phantom Of The Opera
15. Running Free
-=-=- Rappels -=-=-
15. Transylvania
16. Blitzkrieg Pop (reprise Ramones)
17. Sanctuary

Aucune difficulté pour trouver cette salle qui est implantée en banlieue de Turin dans une zone industrielle et comme son nom le suggère est installée dans une ancienne usine. Une centaine de fans est présente devant la Fabrik et nous nous réhydratons en attendant l’ouverture des portes qui est bien tardive. Paul Di’anno sort quelques instants pour fumer une cigarette et semble réellement heureux de nous voir, me tombant littéralement dans les bras pour me faire la bise… si on m’avait dit ça il y a 23 ans quand j’ai découvert Iron Maiden. Il dit être fatigué et parait très stressé, mais cela semble être, malgré la quantité hallucinante de concerts qu’il a donné, une de ses caractéristiques premières.

Nous pénétrons dans les lieux et tombons sur le stand de Eddie, le fan-club Italien d’Ion Maiden (http://www.eddies.it) dont le président Marco Gamba, par ailleurs auteur des géniaux « Collectibles » et « Iron Maiden Companion » est une vieille connaissance. (Ciao Marco !!!)

La Frabik est une boite de nuit avec un scène de bonne taille mais peu surélevée. A l’étage se trouvent des coursives et une petite salle ou est diffusé à très fort volume une espèce de techno pour métalleux ravers.

Paul Di’anno a eu la bonne idée de conserver pour cette tournée les musiciens de Children Of The Damned qui en plus du show principal assurent la première partie avec leur propre chanteur. Le groupe est très bon et le nouveau guitariste soliste déjà vu l’année dernière assure impeccablement les solos. Les albums de l’aire Bruce Dickinson sont rapidement visités, donnant un plaisir non dissimulé à un public clairsemé, environ deux cent personnes seulement répondront à l’appel.

Une courte pause et la sono balance l’intro avant que le groupe n’enchaîne sur « Ides Of March » et « Whrathchild ». Le son est fort et bon et Paul Di’anno est très en voix. La set-list sera classique, alternant morceaux de la vierge de fer de sa période avec ses titres solos les plus emblématiques. Un petit passage par « The Living Dead », titre tiré de son nouvel album déjà disponible au Japon et à venir en Europe. Le chanteur prend beaucoup de plaisir sur scène, même si il semble agacé par le public par moment bien lymphatique. Il se lance dans quelques phrases humoristiques dont il a le secret mélangeant à ses occasions Italien et Anglais. Fait suffisamment rare pour être noté, il ne vanera pas Maiden ce soir, ayant parlé avec lui de long moment, je peux vous dire qu’entre Steve Harris et lui, l’heure semble à la réconciliation, qui vivra verra… Gage du regain de forme du bougre, le show ne sera pas écourté et s’achèvera après la dynamique reprise des Ramones « Blitzkrieg Pop » sur le non moins accéléré « Sanctuary », cette chanson dégueulant littéralement d’énergie.

Un premier soir qui à lui seul valait déjà le déplacement qui se conclue par un entretient avec Lea Hart (guitariste / chanteur très important dans les eighties et manageur de Paul Di’anno). La musique diffusée à un volume déraisonnable écourtera notre conversation, mais il sera bien amusé de savoir que nous allons passer la nuit dans la voiture sur le parking…

13.05.2006 - Vérone - Gate 52:   

Taux de remplissage: 300
Son: Excellent et très fort
Lights: Bons sur les côtés et derrière, inexistants au milieu
Ambiance: Excellente
Moment fort: L’intégralité du show

Setlist:
01. Intro
02. Ides Of March
03. Whrathchild
04. Prowler
05. Marshall Lockjaw
06. Murders In The Rue Morgue
07. The Beast Arises
08. Children Of Madness
09. Remember Tomorrow
10. Impaler
11. The Living Dead
12. Faith Healer
13. Killers
14. Phantom Of The Opera
15. Running Free
-=-=- Rappels -=-=-
15. Transylvania
16. Blitzkrieg Pop (reprise Ramones)
17. Sanctuary

Peu de kilomètres à faire aujourd’hui, ça tombe bien car on gallèrera bien pour trouver la salle qui est implantée dans une zone commerciale entre un Nauroto et un magasin de fringues. Nous aurons néanmoins le temps de nous réapprovisionner en boissons diverses et variées dans un Auchan et un Carrefour, les deux marques ayant envahies l’Italie.

Les lieux réservent une sacrée surprise, car il s’agit d’une véritable salle de concert d’environ 1200 à 1500 place installée au sous-sol. La scène est d’une belle superficie avec barrières de sécurité et fosse à photographe. A notre arrivée Children Of The Damned en est aux balances. Le son est énorme, très fort et surtout très clair. A l’issue, nous saluons tout le monde et sortons patienter à la voiture. Paul Di’anno passant par là nous explique qu’il est crevé, n’ayant pas dormi la veille depuis son départ d’Angleterre. Il décline notre invitation à boire un coup au kangoo, voulant aller dormir à son hôtel… tant pis pour lui, nous boirons seuls notre Jägermeister et notre bière !

Encore une fois l’ouverture des portes est bien tardive, aux alentours de 23h30.

Ce soir un groupe a été rajouté en première position : Rain Crew. Cette formation qui m’est totalement inconnue a à son actif une tripoté d’album, un DVD live et pas mal de supporters. Les Italiens oeuvrent dans un Heavy-Metal traditionnel bien interprété. Leurs compositions sans être vraiment originales passent bien. Les solos sont sympas et seul le chant un peu trop stéréotypé, mais malgré tout de qualité, tend à ternir l’ensemble. Un bon concert d’ouverture néanmoins, ce qui inévitablement nous fait regretter les premières partie généralement moisie dans notre beau pays.

Children Of The Damned assurera une prestation légèrement plus longue et quasi-équivalente à celle de la veille. « Revelations » se révèlera particulièrement bonne, alors que le chant sur « Fear Of The Dark » sera moins au top. Quel dommage que ce groupe n’interprète pas à ces occasions, des titres rarement, ou jamais joués, par Maident tels qu’ « Alexander The Great » ou « The Rime Of The Acient Mariner » alors qu’ils le font lorsqu’ils proposent un set complet.

C’est un Paul Di’anno radieux et survolté qui investit la scène. La set-list sera identique à la veille, mais les conditions optimales conjuguées à un public plus conséquent (un peu moins de 300 personnes à vue de nez) feront que le chanteur donnera son meilleur concert qu’il m’ait été donné de voir. Une voix puissante, allant du mélodique et des intonation Maidenesques jusqu’au chant le plus agressif et une énergie décuplée finiront de légitimer la réputation d’un Paul Di’anno des plus décrié ces dernières années par une presse bien pensante. Détail amusant, à un moment des fans crieront des « Maiden ! Maiden ! ». Le chanteur dira alors « Nous ne sommes pas Iron Maiden ! Nous sommes meilleurs ! Si vous voulez écouter du Maiden, vous pouvez partir ». Cinq ou six adolescent tomberont dans le panneau, manifestement persuadés qu’il n’en jouerait plus ce soir et quitteront les lieux tête basse. Nous rirons bien de cela avec Lea Hart !

Radieux lorsque nous le rencontrerons backstage, visiblement fier de sa performance, il sera heureux de deviser sur tout un tas de choses. Nous pourrons même pleurer sur l’épaule l’un de l’autre, son équipe fétiche West-Ham ayant perdu en finale alors que de mon côté l’OM n’est pas qualifié pour une coupe d’europe. Un moment bien décalé ou nous obtiendrons même une confession de poids : les titres qu’il a composé et qui ont fini sur « The Number Of The Beast », mais secret oblige, vous n’en saurez rien !

Retour à la voiture ou nous buvons des boisons diverses et étranges sous une pluie conséquente avant de nous poser pour la nuit. Ces aventures feront d’ailleurs dire à Paul Di’anno que nous devrions écouter « I’m Living In My Car des UK Subs » avant de nous qualifier de « Crazy Fuckers ».

14.05.2006 - Bologne - Astragon:   

Taux de remplissage: 350
Son: Bon
Lights: Très bons
Ambiance: Excellente
Moment fort: « Phantom Of The Opera » & « Killers »

Setlist:
01. Whrathchild
02. Prowler
03. The Beast Arises
04. Killers
05. Phantom Of The Opera
06. Running Free
07. Blitzkrieg Pop (reprise Ramones)

Au réveil, le ciel c’est éclairci et nous faisons un petit tour dans Vérone avant de reprendre la route. Sur le plan l’Astragon semblait aisé à trouver semblant être à côté du site visité par deux fois pour les Gods Of Metal. Il n’en était rien… 01H15 de route et 01H30 pour trouver ! La numérotation non métrique anarchique et l’absence totale d’indication si chères à l’Italie peuvent avoir raison de n’importe quelle bonne volonté, mais nous tiendrons bon ! La salle ressemble à un hangar et après un bon moment passé à discuter avec les divers membres des groupes qui passent à proximité du Kangoo (et de nos boissons), le chanteur de Children Of The Damned nous rapatrie dans leurs backstages où nous patientons confortablement. Il nous est expliqué que comme il y a quatre groupes à l’affiche ce soir, le set sera réduit. Paul Di’anno et Lea Hart débarquent et une setlist peine à être bâtie, le groupe n’ayant que quarante minutes à jouer. La vodka permet de rester zen, même si de son côté le chanteur a bien du mal à obtenir la pression qu’il réclame.

Markonee ouvre le bal avec un Hard-Rock pas exceptionnel mais bien joué. Ca ne décollera jamais mais ça ne sera pas chiant non plus, c’est déjà ça !

Rain Crew donnera exactement la même impression qu’à Vérone. Ils ne nous auront pas lassé en deux concert successifs, gage qu’il se passe quelque chose.

Children Of The Damned jouera les mêmes titres que la veille. « Fear Of The Dark » sera bien meilleure et aucune fausse note particulière n’est à relever.

Après un changement de plateau rapide, Paul Di’anno à nouveau en grande forme ira à l’essentiel avec le peu de temps qui lui est imparti. La foule relativement conséquente se montrera la meilleure des trois soirs auxquels il nous a été donné d’assister, répondant aux moindres sollicitations du chanteur. « Killers » sera à nouveau un des moments forts du concert, tant le chanteur sera excellent sur ce titre, qu’il aura préalablement dédié au premier ministre Anglais et à toutes les victimes de la tyrannie dans le monde. Après la toujours tonique reprise des Ramones le groupe s’éclipsera devant un public incrédule devant la courté du set car il est vrai que la démarche de faire venir Paul Di’anno pour le faire jouer aussi peu de temps peut sembler étrange. Il n’empêche que ce concert fut également très bon, se concentrant réellement sur l’énergie et mettant en parenthèse les titres les plus calme accouchant ainsi de quarante minutes de furie.

650 kilomètres nous attendant, nous ne nous attarderons pas dans les backstages, même si les au revoirs seront relativement longs, tant ces trois jours furent exceptionnels ! Approcher ainsi et partager autant de temps avec une de ses idoles est un moment rare… le vivre aussi intensément auprès de personnes aussi sympas et affables engendre une addiction sans limite qui bien vite fait dire… on remet ça ?

Les photos sont ici.

Spéciale dédicace à Paul et Lea !

Murder-One

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