Planet Alliance – S/T

Metal Heaven – 2006
Tracklist (xx:xx) :

01. The Real You 02. Remember Me 03. Ain't No Pleasing 04. Calling My Name 05. A Taste Of Paradise 06. The Quickening 07. Divided To Stay 08. It's Your Cross To Bear 09. The Great Unknown 10. Where To Go 11. Digging Your Own Grave

Pour réhausser un catalogue pas toujours avantageux, Metal Heaven, à l'instar de ce que fait habituellement Frontiers, a constitué un super projet de musiciens confirmés. Outre le légendaire Bob Daisley (Ozzy Osbourne, Gary Moore) et des pointures importantes comme Anders Johansson (Yngwie Malmsteen, Hammerfall), la double pierre angulaire du projet est ici constituée par le producteur de hard rock mélodique, Anders Theander et le talentueux guitariste et compositeur, Magnus Karlsson (The Last Tribe, Jorn/Lande, Starbreaker et j'en passe…). La présence de Theander garantit un bon son à l'ensemble, bien qu'on regrettera peut-être la trop grande mise en retrait des claviers au profit des guitares de Karlsson : il ne s'agit pas d'AOR ici mais d'un métal mélodique puissant et accrocheur, soutenu par la voix du plutôt méconnu Mike Anderson (Cloudscape). Ce dernier pourrait parfois évoquer un Jorn Lande en moins nuancé et varié ; le parallèle demeure cependant flatteur et nul ne contestera sa capacité à relever les titres de refrains et de lignes vocales attrayantes.

La combinaison des différents éléments s'associe bien dans l'ensemble et connaît plusieurs moments de grâce, généralement placés au début du disque : « The Real You », « Remember You » allient la technicité, la puissance à un vrai sens des harmonies. Le groupe lorgne même parfois vers un hard rock plus classique lorsque Bob Daisley se charge de l'écriture (« Ain't Non Pleasin' You » et son excellent solo en wah wah, ou la ballade « Quickening »). Certains retiendront plutôt les passages les plus heavy et les plus rapides où l'efficacité du groupe ne démérite pas (« Where To Go » et surtout le somptueux « Calling My Space » et son refrain somptueux), même si certains passages pèchent par un classicisme excessif (les riffs trop connus d'un « The Greater Unknown »).

La recette apparaît encore une fois comme satisfaisante, voire enthousiasmante, malgré son caractère de plus en plus convenu. Car il s'agit bien d'une « recette » un peu artificielle : il n'y a pas lieu d'espérer voir le groupe sur scène et d'assister au déroulement d'une vraie carrière. L'ère serait-elle aux projets musicaux à distance et non plus aux des musiciens présents côte à côte, en chair et en os ?

Baptiste

[8/10]