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6 décembre 2006

Cosmo – Alien [Frontiers – 2006]

Cosmo_cover1. Communication 2. Don't Tell Your Lies 3. No Surprise 4. Gravity 5. Redemption 6. Helicopter 7. Alien 8. When I Close My Eyes 9. Woman 10. Can't Run Away 11. Creep 12. Don't Me Tell Your Lies (Acoustic)

Les frères Cosmo (chant et guitare voire plus) doivent assurément beaucoup à Boston. Alors que Fran ne menait qu'une carrière assez obscure de chanteur de rock FM, c'est Tom Scholtz, menteur de Boston, qui assura le lancement de sa carrière en le faisant chanter à la place de Brad Delp sur Walk On. Malheureusement, le quatrième disque de Boston ne fut pas un succès majeur, même s'il recélait des qualités indéniables et témoignait des capacités de Fran. C'est sur le disque suivant de Boston, Corporate America, que le talent de guitariste et compositeur d'Antonio put se manifester sur trois titres. Le disque fut un échec commercial et artistique mais il popularisa quelque peu la figure d'Antonio.
L'idée de retrouver les deux frères plutôt talentueux réunis pour un projet commun n'avait rien de déplaisante même si le projet proposé ici ressemblait par trop, au premier abord, à la multitude des pseudo-groupes artificiels produits par Frontiers. Ici nous n'avons pas tout à fait affaire à de la contre-façon pure et simple : des musiciens se sont bien rencontrés, se connaissent et ont composé autre chose que des chutes de studio conservées par hasard.

Le résultat est-il supérieur à la majorité des projets de Frontiers ? On peut s'interroger. Malgré les qualités vocales et instrumentales évidentes, cet Alien reste bien plat (écouter le désolant « Creep »). C'est surtout lorsqu'il lorgne vers le Boston de la dernière époque, qu'il se montre le plus intéressant (« Can't Run Away »). Par contre, dans une optique plus heavy, les choses sont bien plus maladroites (« Communication ») et Fran tout à fait mal à l'aise au chant. On l'écoutera en fait avec plus d'attention sur un morceau enlevé comme « No Surprise » qui, sur cet album un peu fade, porte mal son nom.

Une œuvre honnête mais sans génie.

Baptiste

[6/10]

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