Interview After All (décembre 2006)
Les belges d'After All viennent de sortir leur sixième album, le second chez Dockyard 1, This Violent Decline met le groupe en position haute dans le domaine du thrash et Dries Van Damme a bien voulu se soumettre à quelques questions.
Salut After All, le groupe commence à se faire connaître depuis sa signature sur Dockyard mais il existe depuis 1988 avec un premier EP en 1992, quelle est son histoire jusqu’à aujourd’hui ?
Le tout début du groupe débute déjà en 1987. C’est depuis 1990 qu’on utilise le nom After All. Le premier EP était sorti en 1992, le premier album « Wonder » en 1995, suivi par « Transcendent » (1997) et « Dead Loss » (2000). C’est à partir de l’album « Mercury Rising » (2003) qu’on a commencé à établir le groupe sur le plan européen. En 2003, on a joué nos premières tournées en Europe : avec Anthrax (mars 2003), Anthrax et Prong (juin 2003) et Overkill (novembre 2003). En 2005, on a signé avec Dockyard1 pour trois albums. Le premier – « The Vermin Breed » - est sorti en printemps 2005, suivi par des tournées européennes avec Agent Steel (avril 2005) et Destruction et Candlemass (novembre 2005). En juin 2006, on a fait une petite tournée avec King Diamond, pour soutenir le lancement du nouvel album « This Violent Decline », sorti également sur Dockyard1.
C’est indéniable on peut dire que votre arrivée sur Dockyard 1 à booster la mise en avant d’After All.
Tout à fait. Les deux premiers albums sont sortis par des labels belges tout petit. Cela nous a permis d’établir le groupe petit à petit. Les deux albums suivants sont sortis par Mausoleum, ce qui nous a introduit dans la scène européenne. Il est vrai qu’avec les derniers deux albums sur Dockyard1 nous ont boostés le plus. Dockyard1 est un label très professionnel, qui investit le plus que possible dans les groupes. Ils font aussi de très grands efforts en termes de distribution, promotion, etc.
Quel est l’intérêt pour After All de participer en 2006 à un split CD, en l’occurrence The Devil’s Pathway avec Ram sorti chez Metal Coven Records ?
En fait, ce n’était pas un cd, mais un split 7 inch en vinyl. Le mec de Metal Coven Records est un grand fan de After All. Il voulait faire quelque chose avec nous déjà depuis quelques années. Nous sommes restés en contact, et en début 2006, on a décidé de sortir deux morceaux exclusifs chez Metal Coven, seulement sur vinyl. Il s’agit de deux morceaux qu’on avait enregistré déjà en 2002, mais qu’on n’avait jamais sortis. Alors, cet EP est quelque chose de spécial pour les fans de After All, et pour les collectionneurs de vinyl également.
Un petit mot sur votre reprise de In The Grip Of Evil de Cyclone, un groupe de chez vous, sont-ils le déclencheur de la passion pour le thrash de After All ou même de façon plus vaste du metal en compagnie d’autres groupes belges comme Iron Grey, Explorer ou Lightning Fire.
Ce n’est pas par hasard que vous citez les quatre groupes de l’album « Metal Race » :) Sérieusement, Cyclone est le groupe belge par excellence. J’ai toujours été un grand fan de Cyclone. Un des premiers concerts que j’ai jamais vu, c’était Cyclone, en première partie de Metallica pendant la tournée de « Master of Puppets ». Les autres groupes sur l’affiche étaient Anthrax et Metal Church. Ca donne quand même une idée du niveau que Cyclone avait atteint dans le temps… Ce qui est marrant, c’est que les mecs de Cyclone sont devenus des amis à nous, et que nous aussi, nous avons joué des concerts avec Anthrax et Metal Church. Pas encore avec Metallica :)
Alors tu comprends, que pour nous ce n’était que logique d’enregistrer une reprise de Cyclone un jour…
Les autres groupes belges, dont tu parles, n’ont pas eu d’influence, comme ils n’ont jamais sorti des albums. Pendant les années 80, il y avait beaucoup de bons groupes belges – que j’aime encore aujourd’hui : Acid, Bad Lizard, Ostrogoth, Scavenger, Ritual…
Penses tu que After All va pouvoir atteindre une renommée européenne au même titre que d’autres groupes belges tels que Enthroned, Aborted ou Ancient Rites?
Il est impossible de prédire l’avenir. Si After All décidait de s’arrêter aujourd’hui, on laisserait une œuvre de 6 albums et 5 EP’s, et on a joué quelques centaines de concerts à travers toute l’Europe : de la Finlande jusqu’à la Slovénie. Je sais bien qu’il y a encore des possibilités pour faire croître la renommée européenne du groupe, mais en même temps, je suis très fier de ce qu’on a déjà réalisé.
Votre retour se fait rapidement, un an et demi après The Vermin Breed, vous vous êtes mis au travail sans attendre pour maintenir le nom After All dans l’actualité ?
C’était l’idée, oui. On a écrit la moitié des morceaux après la tournée avec Agent Steel. Puis, on a joué des festivals en été, on a fait la tournée avec Destruction et Candlemass, et on a écrit la deuxième moitié des morceaux en décembre 2005 et janvier 2006. On a commencé l’enregistrement en février 2006.
En tout juste un an je trouve votre dernier album nettement supérieur et beaucoup plus intéressant que son prédécesseur, vous avez testé une nouvelle recette de composition ?
Pas vraiment, mais il est vrai qu’on a dû travailler plus vite que normal. En même temps, ça nous a libéré vraiment. Le résultat, c’est qu’on a écrit plus spontanément. Aussi le fait de jouer beaucoup de concerts en 2005, nous a aidé à trouver des nouvelles idées. Les tournées en Europe nous ont donné beaucoup d’énergie aussi ;
Cela fait quoi de bosser avec des pointures reconnues au niveau du son comme Fredrik Nordstrom pour le mix et Tue Madsen pour le mastering ?
C’était bien cool, c’est clair. Pour les deux albums précédents, on avait travaillé avec Harris Johns (Kreator, Voivod, Sodom). Je suis toujours très content de son travail, mais pour le nouvel album il était temps d’essayer quelque chose d’autre. Le fait qu’on ait choisi Fredrik Nordström et Tue Madsen fait partie du succès de l’album aussi, je pense. Ils nous ont donné le son frais et puissant qu’on voulait.
Apparemment vous êtes des adeptes de la vidéo, on en trouvait déjà deux sur Mercury Rising (Beneath The Flesh et For Us Immortals) puis deux sur The Vermin Breed (avec un trailer de l’enregistrement et le clip de Descending Pain) et cette fois on trouve une vidéo studio pour Frozen Skin. Allez vous réaliser un véritable clip pour cet album ?
Non. Tous ces clips sont faits avec un budget très réduit. Mais les résultats sont quand même chouette à voir, je pense. L’idée du clip de « Frozen skin » était de donner au spectateur un petit tour au studio. Comme ça, on peut voir comment on travaille pendant l’enregistrement d’un album.
Un mot sur votre participation au Dynamo Metal Fest avec les cultes Helstar à l’affiche ? De plus vous venez de jouer avec Callenish Circle et Perzonal War avant d’être sur la même affiche que Saxon. Cela bouge beaucoup pour le groupe, vous ressentez les retombées éventuelles pour le groupe avec tous ces concerts ?
Le chanteur de Helstar James Rivera est un ami à nous, depuis qu’on a fait une tournée européenne avec Seven Witches et Overkill en 2003. Notre batteur a même joué une petite tournée avec Seven Witches en 2004. Quand James est revenu en Europe en 2004 pour quelques concerts avec Helstar, il nous a invité de nouveau. Il y a quelque mois, je l’ai vu de nouveau ici en Belgique. Il est le chanteur de Vicious Rumors.
Je pense qu’il est très important d’essayer de jouer de grands concerts, comme première partie d’autres groupes plus connus. Les dernières années, on a eu la chance de jouer des concerts avec des groupes comme Exodus, Armored Saint, Anvil, Saxon, Voivod, Paradise Lost, Life Of Agony, Heathen, Therion, Rage, etc, etc. Ces concerts nous ont déjà beaucoup aidé à faire circuler le nom du groupe dans la scène metal européenne.
Une date d’ailleurs sort du lot de vos nombreux shows avec un concert tout particulier à Bruges, le Special Hometown Show.
On a fait ce concert pour fêter la sortie du nouvel album avec tous nos amis, ici à Bruges. Evidemment, on a joué presque tous les morceaux du nouvel album, mais aussi des titres qu’on n’avait plus joués depuis 5 ans ou plus.
L’année 2007 risque d’être chargé pour After All, vous allez réussir à tout gérer ? Je suppose que chacun de vous à un boulot.
On a tous un boulot. 2007 sera très chargé, je pense. On espère faire au moins 50 concerts, comme on a fait en 2005 et 2006. Vous comprenez qu’il n’y a pas beaucoup de temps libre :). Pour le moment on est en train de vérifier les possibilités de faire partie d’une tournée européenne d’un groupe connu. A part ça, début 2007 on commencera à écrire de nouveaux morceaux. Le but c’est d’avoir enregistré 10 à 12 morceaux avant la fin de 2007, pour un nouvel album qui sortira début 2008.
Merci à toi pour ces réponses, bon courage pour la suite d’After All, je te laisse les dernières lignes pour une libre expression.
Merci à vous pour l’interview ! Si vos lecteurs veulent plus d’infos sur After All, ils peuvent nous rendre visite ici : www.afterall.be et www.myspace.com/afterallmetal