Funeral - From these wounds

Tabu Recordings – Innovative Promotion / 2006

Tracklisting :

01.this barren skin 02 .from these wounds 03.the architecture of loss 04.red moon 05vagrant god 06.pendulum 07.saturn

Destiné à marquer le retour de ces vétérans de la tristesse après le décès de leur regretté bassiste, cet album est à nouveau touché par la dureté d’une perte, puisque le guitariste du groupe nous a quitté avant de pouvoir voir son dernier enfant voir le jour.
Majestueux, serein, doux et prenant, ce nouvel album des américains de Funeral reprend là où le groupe s’était arrêté il y a plusieurs années pour s’envoler vers de nouvelles sphères.

Les compositions se développent dans le calme, en prenant le temps de poser chaque ambiance et de se développer pour atteindre de bien beaux sommets variant entre le doom des 90’s et un gothique déjà exploré par des groupes comme Paradise Lost ou My Dying Bride. Groupes dont l’influence est d’ailleurs fortement présente, que ça soit dans la façon de poser le chant pour le premier ou dans la qualité des arrangements pour le second.

On est ainsi en terrain connu. Que ça soit pour les fans du groupe, habitués à la mélancolie des premières heures, ou plus largement pour tous les doomsters qui aimeraient découvrir ce groupe puisqu’il n’est pas encore trop tard.

On sent bien que l’album a eu le temps de mûrir, et de venir à la vie délicatement. Les compos s’enchaîne avec une fluidité certaine, qui permet à l’auditeur de se laisser emporter d’autant plus facilement dans le désespoir ambiant.

On retrouve tout de même les guitares bien lourdes de rigueur, venant se poser quand elles deviennent indispensables pour mieux soutenir le calme général et les parties de chant douce mais plombantes.

Dur de ne pas résister au charme de ce nouvel album. From These Wounds réunit en presque une heure les différents ingrédients qu’on a pris l’habitude de retrouver dans le doom british tout au long des 15 dernières années, en ne perdant rien de la touche originale d’un groupe qui n’y est pas pour rien dans l’histoire de ce style si particulier. Un grand moment de recueillement qui séduira, même si l’innovation pure et dure ne se présente pas encore au premier tournant.

Necrogunslinger [07.5/10]