Lovechild - Soul collector

Escape Music – Underclass Records / 2006

Tracklisting :

01.prisoner 02.perfect day 03.soul collector 04.left on the outside 05.sunset rider 06.no return 07.battlefield 08.line on fire 09.promised land 10.lion 11.midnight train 12.close

Avec un ancien guitariste de Tess et deux anciens membres (dont le frontman) survivants de Satrox, Lovechild savent (peut-être un peu trop) de quoi ils parlent concernant le bon vieux hard rock allemand pas totalement fossilisé des 80’s. Celui avec des guitares qui font pleurer les filles et un son qui permettrait à n’importe quel allemand de se sentir chez lui, même à des kilomètres de toutes bières.
Un son qui justement balance si tendrement entre le hard rock que nous connaissons tous et le heavy allemand avec plein de kilomètres au compteur. Le problème reste tout de même le côté mou qui n’aurait vraiment rien à foutre ici. L’ensemble n’arrive pas à prendre l’auditeur aux tripes et malgré des refrains qui se voudraient chantants et sont souvent bien pensés, des bons vieux solos qui fonctionnent bien même après une dixième utilisation et des mélodies passe partout mais bien trouvée, on doit tout de même avouer qu’on finit par s’emmerder fermement au bout de quelques titres.

Alors ok Werner Schweizer se défonce au chant et n’a rien à envier à certains de ses compères à la retraite depuis 15 ans, le côté moderne que laissait deviner la pochette n’est pas dégueulasse, et le mastering made in Finnvox par le grand Mika Jussila ne suffisent pas à sauver un travail bâclé par Tommy Veterli que l’on connaissait déjà pour avoir bosser avec Kreator.

Il faut dire que même si les compos sont bien gentilles, du genre à passer toutes seules dans la radio le matin en allant au boulot, elles sont loin d’atteindre le seuil de qualité tant espéré pour encore donner à notre époque une seconde jeunesse à ce style.

Le groupe n’en est qu’à son premier album, mais s’était déjà fait remarqué avec un mcd qui lui avait valu de bonnes critiques, ces critiques générant une attente qui sera très certainement déçue par le boulot en demi-teinte réalisé sur cette première galette longue durée.

Prisoner, No Return ou Midnight Train fournissent sans sourciller un hard rock qu’on écoute en souriant mais qui manque encore désespérément de ce petit truc qui fait que Krokus ou Shakra ne sont pas encore passés à la trappe. Un bon petit amuse gueule en gros pour les adeptes du genre mais rien de transcendant sur la longueur. Le second essai sera peut-être plus concluant avec un peu de chance. En attendant Lovechild ne marquera pas les mémoires, et permettra tout au mieux de passer un bon petit moment entre deux skeuds de plus gros calibres…

Necrogunslinger [05.5/10]