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9 janvier 2007

Opeth + Amplifier - La Laiterie de Strasbourg (14/12/06)

Taux de remplissage : La laiterie pleine comme un oeuf

Son : Puissant et clair

Lights : Excellent

Ambiance : variée et maîtrisée

IMG_3568

Dire qu’Amplifier ont tout à prouver ce soir devant des strasbourgeois qui attendent fermement Opeth relève carrément de l’euphémisme. En effet, ces anglais (de Manchester précisément) suivent Opeth pendant cette tournée dans l’espoir de faire découvrir leur rock plus que particulier à un public qui se veut plutôt ouvert. Ne manquant pas de talent et de prestance, mais mis à mal par un son assez moyen, le groupe va s’efforcer de séduire un public un peu surpris en cinq titres et quarante minutes environ. Le groupe a misé sur ses titres phares et très accessibles comme « Motorhea » ou « O'Fortuna » tout en ne mettant aucunement de côté ses délires live, ses jeux sur les effets, et autres mini jams improvisés en plein titre. Les musiciens s’en donnent à cœur joie sur une musique pourtant beaucoup plus calme que ce que le public d’Opeth s’attendait à entendre, ce qui n’en empêche pas certains de se lancer dans le délire sans attendre, rapidement suivis par un public qui se voudra au final plutôt enthousiaste. On se laisse porter par les riffs hypnotisants et un peu psychés sur les bords, et le groupe repart finalement ravi, laissant derrière lui un public toujours aussi surpris mais en partie acquis.IMG_3544
Necro a beau avoir aimé Amplifier (et il n'est pas le seul), il faut bien avouer que c'est bien cette première d'Opeth à Strasbourg qui a rempli la Laiterie. Le groupe n'en finit plus de tourner pour promouvoir son dernier bébé, Ghost Reveries, et tout le monde s'attend à une claque certes prévisible mais une claque quand même. Et Opeth va donner exactement ce qu'on attend de lui. Le groupe a toujours misé sur cette dualité méchant/gentil (façon très simpliste de voir les choses, je vous l'accorde), et sur scène, c'est le même combat. Quand Opeth fait du death metal, il écrase tout. Quand Opeth est calme et mélancolique, on pleure et on a la chair de poule. Alors d'accord, quand on a vu Opeth une fois, on n'est plus surpris, mais pour un novice, Opeth est une révélation. La puissance dégagée par les suédois sur scène est incroyable. Les riffs mortels sont d'une lourdeur terrible, et la voix aggressive d'Akerfeldt fait froid dans le dos. Dans les moments calmes, le groupe est gracieux, lumineux, précis et d'une finesse remarquable. Les musiciens font montre d'une grosse présence scénique, ils sont « classes » et M.Akerfeldt a définitivment acquis une aura et un charisme nouveau sur scène. Il a le public dans la main, et il a juste à lever celle-ci pour déclencher une émeute. Il en rajoute parfois avec des blagues entre chaque morceau, mais il est heureux d'être là, et c'est tant mieux. Le frontman a d'ailleurs des faux airs d'un certain Dave Mustaine. Bah ouais, on entendait à peine la guitare du père Lindgren !
L'autre personnge aui prend de plus en plus d'importance au sein du groupe est sans conteste le claviériste Per Wiberg. Qui en ajoutant ses claviers sur les anciens titres leurs a fait prendre une nouvelle dimension. Comment se fait-il qu'il rejoigne le groupe si tard ??
Il faut noter les progrès du nouveau batteur Axe, qui en fait toujours un peu trop sur les passages calmes (« Windowpane ») mais qui a parfaitement interprété le set. Quant au bassiste Mendez, il n'a pas changé. Il joue divinement bien, avec un groove imparable et semble sur une autre planète. Chouette, Opeth est en forme.
IMG_3602Sur le plan technique, c'est quasiment irréprochable. Bon, la set list est exactement la même que celle de Paris quelques jours plus tôt. Mais pour les strasbourgeois, ça  ne change rien. Le groupe a axé son set sur les excellents extraits de Ghost Reveries, ouvrant son set par le terrifiant « Ghos Of Perdition ». « When », « Face Of Melinda » et « Bleak » sont également de la partie. Ce dernier étant un favori des fans. La surprise de cette tournée est « the Night And the Silent Water ». Akerfeldt se défend d'ailleurs de s'être inspiré de My Dying Bride. Mais bien sûr.
Bref, quand Opeth a quitté la scène après un Deliverance monumental, tout le monde avait le sourire aux lèvres. Et même si certains blasés n'étaient pas si enthousiastes: ayant déjà vu des concerts d'Opeth cette année. Une rapide réflexion leur a permis de remettre les pieds sur terre : un concert d'Opeth, c'est un grand, grand moment de musique.

Necro & Yath

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