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Metalchroniques
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9 janvier 2007

Interview de Wastefall (décembre 2006)

Wastefall ne perd pas de temps. Même si les membres du groupe ont une moyenne d'âge de 24 ans tout juste, les grecques en sont déjà à leur troisième album. Self Exile est d'ailleurs le premier distribué en France. Ce n'est pas trop tôt ! Même si l'influence de Pain Of Salvation est encore sensible sur cet album, Alex Katsiyannis (guitare) n'en reste pas moins fier. Qui, de toute manière, n'est influencé par personne? Et pourquoi se priver de l'écoute d'un album aussi touchant et puissant que Self Exile?

wastefall_selfexile_01

Metalchroniques : Peu de gens conaisent Wastefall en France, et Self Exile est tout de même votre troisième album, peux-tu rapidement présenté le groupe?
Alex : J'ai formé Wastefall avec Domenik (chant). On jouait dans un groupe qui s'appelait Dead Man's Tail. On a quitté ce groupe pour faire quelque chose de plus personnel. On a rapidement composé quelques chansons, et on a recruté des musiciens. Et en juin 2003, on a sorti notre premier album, « Falling Stars and Rising Scars » (sur Sleazy Rides Recs, NDLR), avec quelques concerts à la clé. Et comme on n'arrête jamais de composer, l'année suivante, on a sorti notre second album, Soulrain (même label) et on a eu de très bons retours. Ce qui nous a permis de tourner en première partie de Pain Of Salvation et même de faire la première partie de Black Sabbath sur un festival en Grèce. Et c'est à ce moment-là que le line-up actuel du groupe s'est dessiné, avec moi-même et Domenik, Christos aux claviers, Nick à la basse et Kostis derrière les fûts. Et on a recommencé à composer pour notre album Self Exile. On a signé avec Replica pour l'Europe, Sensory pour les Etats-Unis. L'album a été mixé par Tommy Hansen. Pour l'instant on n'a que de bons retours pour l'album, donc on peut dire que tout se passe très bien ! C'est notre premier album à être distribué en dehors de la Grèce, c'est pour ça que tu n'avais pas encore entendu parlé de nous !

Metalchroniques : Tout semble être allé très vite pour Wastefall. Est-il facile en Grèce de monter un groupe, d'enregistrer et de sortir des albums?
Alex : Non, pas tellement. Il y a beaucoup de talents, et beacoup de fans, mais il manque tout le côté management, labels, organisation etc...C'est assez dur en fait, de former un groupe sérieux. On s'est débrouillé seul et on a bossé dur. C'est aussi parce qu'on croit beaucoup en nous. Bon, internet nous a aussi aidé. Ça n'était pas moins difficile...

Metalchroniques : Quand vous avez formé Wastefall, aviez-vous une idée précise du metal que vous vouliez pratiquez? Le metal prog très complexe de Wastefall était-il en quelque sorte un but dès la formation du groupe?
Alex : Pas vraiment. On voulait juste faire du metal ! Quand on a composé, ce type de metal est sorti tout seul. On aime plein de groupes différents, sans avoir d'ordre de préférence précis. On n'aime pas trop les barrières, donc on a tout mélangé, ce qui nous vaut l'étiquette prog-metal, qui me convient tout à fait.

 

Metalchroniques : Sur Self Exile, il y a beaucoup d'élements originaux, chants féminins, violons et autres instruments, comment organisez-vous tout cela? Ce sont des arrangements qui naissent pendant les répèts ou est-ce un membre spécifique qui s'en charge à la fin, en studio?
Alex : Domenik et moi-même composons la base et la structure des chansons, ensuite, on refile ça aux autres membres du groupe et ils y ajoutent ce qu'ils veulent. Pour ce qui est du chant, il faut savoir que c'est la dernière étape de la composition. On crée les mélodies vocales avec Domenik et les chants féminins, c'est Domenik seul qui s'en charge. Il s'y connait en orchestrations car il a étudié la musique classique, on le laise donc se charger de cet aspect.

Metalchroniques : En parlant de vocaux, y a-t-il un concept derrière les paroles de Self Exile?
Alex : Non. C'est notre premier album sans concept. Mais les chansons ont tout de même un sujet commun. Ça parle de découverte de soi, c'est donc un sujet assez profond et ésotérique. Ça parle de relations, ça renvoie à des concepts philosophiques (Kant, Hegel). D'autres chansons comme « Dance Of Descent » qui parle d'anciens rituels grecques. C'est donc finalement assez varié de ce point de vue là.

wastefall_selfexile_04

 

Metalchroniques : Où se situe la progression de Self Exile par rapport à Soulrain, votre précédent opus, qui a lui aussi été bien reçu? Au moins par ceux qui ont pu se le procurer...
Alex (rires) : C'est tout à fait ça! C'est juste une progression naturelle. On a essayé de ne pas ressortir le même album. On s'est appliqué à composer de bonnes chansons avant tout et on a l'impression qu'on a gagné en maturation. On fait de la musique tous les jours et naturellement, on progresse.

Metalchroniques : A chaque fois qu'un nouveau groupe débarque, il est facilement catalogué. Et quand on pense aux influences de Wastefall, on ne peut s'empêcher de penser à Pain Of Salvation. C'est certainement dû au chant et à la manière d'utiliser la guitare acoustique...
Alex : Ecoute, Pain Of Salvation est un de nos groupes favoris, c'est clair, c'est une influence, avec d'autres groupes. Le truc c'est que Domenik a une voix qui ressemble à celle de D.Gindelöw (Pain Of Salvation) tout en étant plus puissante et rauque. On se démarque aussi de Pain Of Salvation en incluant des riffs plus heavy et puissants, inspirés du power metal. Mais c'est sûr, on est influencé par des groupes qu'on admire et ça se ressent dans notre musique. Il n'y a pas que Pain Of Salvation, mais peu à peu on se crée notre univers et cette influence va se ressentir de moins en moins.

 

Metalchroniques : Justement, il n'y a pas que Pain Of Salvation, dans vos passages heavy : on pense aussi à Nevermore et Evergrey ! Et votre chanteur est assez incroyable parce que même s'il rappelle D.Gindelöw, quand il part dans des cris puissants, on pense à Geoff Tate (Queensrÿche) et à Tom Englund (Evergrey) !
Alex : Ouais, c'est vrai, il est assez incroyable. C'est un miracle qu'on ait trouvé un chanteur pareil en Grèce, car comme tu l'entends, j'ai une voix très grave et assez nase, comme la plupart des grecques (rires) ! C'est une très grande force pour un groupe de metal d'avoir un si bon chanteur.

Metalchroniques : En live, les groupes de prog sont souvent obligés de faire un choix. Tout miser sur les chansons puissantes, ou s'appliquer à reproduire leur musique complexe d'une manière très fidèle.
Alex : On essaye de répéter un maximum, afin de créer une alchimie entre nous. Quand on joue live, on ne se concentre pas que sur la puissance, on fait un peu ce qu'on attend d'un groupe de prog, c'est-à-dire transcrire des atmosphères variées...On essaye d'être agressifs par moment et de jouer aussi quelques ballades.

Metalchroniques : Les groupes de prog ont souvent des rêves un peu fous, du genre jouer avec un orchestre ou enregistrer un triple album concept. Quel est le rêve le plus fou de Wastefall?
Alex : Le plus fou ? C'est de vivre de notre musique ! On ne veut pas être des rock stars, on veut juste avoir la possibilité de nous concentrer exclusivement sur notre groupe ! On est obligé de travailler à côté et on aimerait tellement pouvoir consacrer plus de temps à la musique !

Metalchroniques : Sur un plan plus « actuel » quel va être l'actualité de Wastefall?
Alex : On essaye de tourner, notamment en France ! Je ne peux rien dévoiler pour le moment, mais on semble avoir quelques possibilités. On va aussi essayer de tourner en Grèce et comme d'hab, on compose !

Metalchroniques : Avec qui aimeriez-vous tourner justement ?
Alex : On a tourné avec Pain Of Salvation, et on aimerait bien renouveller l'expérience! On a adoré la première tournée et leur public aimera certainement notre musique ! Nevermore aussi, on adore ce groupe ! On pense aussi bien passer en première partie de ce groupe...

Metalchroniques : Bon, si tu devais convaincre les fans français que Self Exile est l'album qu'il leur faut, que leur dirais-tu?
Alex : Self Exile est un album qui leur apprendra beaucoup sur eux-même, c'est une expérience ésotérique. Je pense même que les français comprennent bien Wastefall puisque le feedback français est excellent, que ce soit la presse écrite ou les webzines ! Sinon, on aimerait tellement donner quelques concerts en France puisque les fans sont très réceptifs et on pourra passer un super moment !

Metalchroniques : Le public français apprécie généralement le metal progressif et compliqué, c'est peut-être ça qui fait qu'ils adorent Wastefall !
Alex : Ouais, les grecs et les français ont finalement beaucoup de points communs ! Ne serait-ce que sur le point historique, on a toujours aimé la philosophie !

Metalchroniques : Merci bien Alex pour cette interview !
Alex: Merci à toi !

Merci à Alex et à Roger !

Chronique de Self-Exile

Wastefall

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