Kadenzza – The Second Renaissance

Holy Records / 2005

Track List (47:07)
1. In my own voice 2. Ghost in the shell 3. The embers of reverie 4. The abyss stare at you 5. Utakata 6. In the woods 7. The wolfoid 8. Mother’s flesh 9. Redemption

Le japonais, You Oshima, revient à la charge chez Holy Records avec « The Second Renaissance » pour peaufiner son style et prouver à tous qu’en tant que chef d’orchestre à l’esprit dérangé, il sait créer une musique à son image.
Le terme chef d’orchestre est ici utilisé à bon escient tellement cet album est ancré dans le symphonique et les arrangements grandioses ou hystériques mêlés toute fois à un black indus des plus torturés.
Quelques vocaux frénétiques et extrêmes, quelques solos de tueurs ainsi que la volonté de faire sonner la batterie (la boîte à rythmes) comme un exemple de déferlement en cascade sauf que celle-ci est mixée bien en retrait, font de cet album une oeuvre de metal (« Ghost in the shell », The embers of reverie » et « The wolfoid » en sont les preuves).
L’orchestral kamikaze metal (dixit Holy Records) est plus que jamais au rendez-vous sur cet opus, la musique de Kadenzza sait à l’envie se faire violente, mélodique, doucereuse avec le quasi instrumental « Utakata » bercé par des vocalises féminines du plus bel effet, intrigant avec le très sobre « In the woods » ou carrément torturé et schizophrénique avec « Mother’s flesh » représentant à lui seul toute la folie de son géniteur.
« The second renaissance » parvient à rester concret malgré tout et le maître à penser de Kadenzza prouve une fois de plus après son « Into the oriental phantasma » qu’il faut compter sur lui pour mettre à mal tous les fondements préétablis par les intégristes du monde du metal qui hurlent au sacrilège dès lors que l’on sort du rang. You Oshima participe à l’évolution du metal et grâce à cet album, on voit à quel point notre musique regorge de diversité, d’inventivité, de technique instrumentale et de savoir faire musical.
L’artwork, à l’image de la musique, est superbe et torturé en adéquation parfaite avec le concept et les desideratas de son concepteur.
Si vous n’êtes pas effrayé par l’expérimentation, le symphonique et que vous aimez les albums innovants et inimitables, suivez Kadenzza dans son avant-gardisme d’autant plus si vous êtes preneur d’Arcturus ou d’un autre groupe nippon, Sigh.

http://www.kadenzza.com

Clayman [8/10]