Arch Enemy - Trivium (Paris - Bataclan 02 octobre 2005)
Affluence : salle bien remplie
Son : correct pour Trivium, énorme pour Arch Enemy
Lights : service minimum pour Trivium, piste aux étoiles pour Arch Enemy
Ambiance : chaude et agitée.
Malgré
la défection regrettable des suédois de Dark Tranquility, les masses
metalleuses se sont déplacées en ce dimanche soir pour assister au
retour d'Arch Enemy. En attendant c'est à Trivium qu'incombe la lourde
tâche de chauffer la salle, et le groupe ne va pas se défiler. Bien au
contraire, les jeunes nord américains vont vite faire oublier leur
médiocre prestation à la Boule Noire, et vont défendre leur metalcore
matiné de thrash metal old school. Evidemment il serait facile de
tomber à bras raccourci sur des petits jeunes qui ne cachent pas leur
admiration pour des groupes qui existaient bien avant leur naissance,
et au délà de quelques maladresses (le côté poseurs, on le retrouve
chez nombre de groupes établis et personne ne s'en plaint...), d'un
chant clair approximatif, Trivium va gagner l'attention de la grande
majorité du public (quant aux grincheux accoudés au bar... il n'y a
guère d'espoir pour eux). Trivium fait l'impasse sur "Ember To Inferno"
et concentre ses efforts sur le nouvel album "Ascendancy", qui à défaut
d'être novateur en dit long sur le potentiel énorme de ce groupe. En
attendant le groupe va faire bouger la fosse (des pois sauteurs au
circle pit, ils n'auront pas ménagé leurs efforts). Mission accomplie
de la part d'un groupe bien rodé par la Ozzfest et fort d'une tournée
de 22 dates en tête d'affiche en Angleterre. Et puis, pour une fois,
Arch Enemy bénéficie d'une première partie plus décente qu'auparavant
(oui je persiste et signe Trivium c'est classieux à côté des Stampin
Ground ou Zyklon...).
Petit
intermède avec en fond sonore le dernier album de "Chimaira", la scène
est rapidement mise en place, un immense backdrop à l'effigie du nouvel
album et deux plus petits et une tonne de lights (le groupe emmène le
matériel lourd en prévision de la tournée au Japon). Puis une longue
intro retentit, ou l'ingénieur lumière s'en donne à coeur joie sur fond
de Dead Can Dance. Enfin Arch Enemy déboule sur scène et entame
"Nemesis", le ton est donné le groupe affiche une maîtrise technique de
haut niveau et le set va être très dynamique. On notera que le nouveau
guitariste Fredrik Akesson est à l'aise avec ses nouveaux compagnons de
jeu. Seul bémol, Angela à du mal a entendre les retours son, et pour
sortir d'une situation inconfortable et stressante, elle demandera au
public de ne pas fumer (le public hormis les mêmes grincheux du bar
s'exécutera). Elle devra tout de même lutter pour ne pas se retrouver
noyée par le déluge sonique de ses comparses. Rien à dire sur
l'interprétation, en particulier de Daniel Erlandsson qui montre qu'il
n'a pas fini d'évoluer pour le meilleur à la batterie.
Le
groupe est plus à l'aise qu'à l'Elysée Montmartre, sans la pression due
à l'enregistrement du show, et fort d'une tournée aux Etats Unis, le
groupe joue principalement des titres des 3 derniers albums sans
négliger de ressortir quelques vieilleries (Ravenous, Bury Me An Angel
et Diva Satanica dédicacée aux filles dans la salle). Autre point
fort, la dynamique du groupe est telle que les solis de guitares de
Mike et Fredrik et le solo de batterie passent comme une lettre à la
poste, sans phénomène d'indigestion. Comme à l'accoutumée le groupe n'a
joué que 70 minutes, mais avec une telle intensité qu'on ne le regrette
pas. Reste à espèrer un retour dans nos contrées rapidement.
Hamster
Photos :
Trivium
Set list Arch Enemy :
Intro : Dead Can Dance / Nemesis / Heart Of Darkness / Dead
Eyes See No Future / My Apocalypse / Burning Angel / Drum Solo / Taking
Back My Soul / Diva Satanica / Mike Solo / Skeleton Dance / Bury Me An
Angel / Fredrik Solo / Ravenous / I Am Legend - Out for Blood / Dead Bury Their Dead / We Will Rise