Cronian - Terra
Century Media / 2006
tracklisting (46:37)
01.diode earth 02.arctic fever 03.cronian 04.iceolated 05.colures 06.the alp 07.nonexistence 08.illumine 09.end(durance) part I
Entre
musique de film, influences progressives et musique extrême scandinave,
Vintersorg et Oysten G. Brun s’évadent un instant du reconnu Borknagar
pour se concentrer sur ce projet que certains se rappellent encore sous
le nom de Ion.
Remettre en question les capacités
d’instrumentalistes de ces deux musiciens ne serait qu’une perte de
temps, et leur capacité à offrir des arrangements grandioses sans ne
jamais sombrer dans les nombreux pièges d’un style grandiloquent prouve
beaucoup quand au travail de composition réalisé sur ce projet.
Froid et distant, fluide et précis, le style de Cronian évolue
librement en un peu plus de quarante cinq minutes. Offrant des
compositions longues et complètes, aux arrangements complexes. Si
l’entrée dans ce nouvel univers se fait naturellement, en sortir se
révèle être plus ardu, chaque écoute entraînant un nouveau point de
vue, permettant d’entrer toujours plus profondément dans ce mélange qui
fonctionne parfaitement.
Guitares et musiques classiques se mêlent
avec aisance, soutenues par une rythmique discrète et des claviers
précis ; créant des ambiances particulières, et laissant souvent
entrevoir des textures musicales contradictoires. Un titre comme Colures permettant de respirer, ou au contraire d’étouffer un peu plus…
Le
groupe ne reste pourtant pas limité dans ce projet déjà grandiose, et
se laisse des portes de sortie comme sur les passages plus électro de
Nonexistence, titre brut qui permet aux chants extrêmes d’évoluer plus
librement.
Un chant d’ailleurs impressionnant, prenant toute son ampleur sur des morceaux comme The Alp.
Vintersorg se jouant de nos sens et naviguant avec fluidité entre un
chant clair, puissant et apaisant, et un chant extrême aux divers
visages. C’est ainsi qu’on retrouve parfois des grands moments de chant
pagan pour mieux se plonger peu après dans un chant rappelant avec brio
les meilleurs moments du old-Morbid Angel.
C’est avec le court End(durance) que Terra se termine comme il avait commencé. Dans un moment de calme étrange et dur, mettant fin brillamment aux divers sentiments exposés dans ce travail compact et dont chaque minute compte. On aimerait en entendre plus et c’est là toute sa force, proposer un résultat abouti et puissant, tout en offrant neuf morceaux brillamment uniques et utiles à l’ensemble.
Necrogunslinger [09/10]