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Metalchroniques
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14 avril 2006

Hardcore Superstar - Avril 2006

Les Hardcore Superstar arrivent enfin en France après plusieurs années de succès dans leur Suède natale avec un excellent quatrième album (voir chronique), et vont très certainement faire impression dans la scène sleaze telle qu’on la connaît. On ne pouvait donc pas manquer l’opportunité de poser quelques questions à Jocke Berg (chant) et Adde (batterie) de passage dans nos belles contrées…

hardcore_superstar1

Metalchroniques – Vous pouvez peut être commencer cette interview en vous présentant ?

Adde – Ben… On est quatre gars de Göteborg en Suède et on s’est formé en 1997…

Jocke – Yep… et on a enregistré quatre albums, Hardcore Superstar étant le quatrième…

Metalchroniques – Et à propos de ce quatrième album, il y avait des rumeurs de split concernant le groupe l’année dernière, vous avez du composer dans des conditions étranges, non ?

Jocke – Ce n’était pas vraiment un split, plutôt une pause…

Adde – Oui des vacances !

J – Oui parce qu’après trois albums et six ans de tournée nous avions besoin de faire ce break…

M – J’imagine…

A – Et je pense que grâce à ce break l’album a été écrit dans de très bonnes conditions car nous avons pu voir clairement où nous en étions, en prenant du recul. C’étai beaucoup plus facile de trouver l’inspiration… L’album s’est presque écrit tout seul !

adde_coolM - Et vous avez beaucoup de succès avec chacun de vos singles… Est-ce que cela se ressent dans votre processus d’écriture ou est ce que vous choisissez les singles après avoir fini l’album ?

A – On ne se dit jamais à l’avance qu’on va écrire un single, surtout pas sur cet album, on voulait juste faire un album puissant… Donc nous ne pensions pas en terme de single mais plutôt au plaisir qu’allaient nous procurer ces titres sur scène…

M – Jocke, je pense que tu te charges des paroles ?

J – Non en fait on fait ça tous ensemble !

M – Ok ! Parce que vous traitez certains sujets assez typiques mais aussi d’autres plus précis. Quels sont les sujets les plus importants que vous vouliez traiter sur ce disque ?

A – Nos expériences personnelles. Toutes les paroles de l’album sont à propos…

J – De choses qui arrivent dans notre vie…

A – Donc c’est un peu comme une bande originale de notre vie… Tu lis les paroles et…

J – Je pense que tu as du te retrouver dans certaines situations parfois non ?

M – Oui bien sûre…

A – C’est surtout basé sur les relations homme/femme…

J – Ce n’est surtout pas de la fiction !

M – C’est dommage que Silver (guitare) ne soit pas là, car je voulais lui parler de ses solos, qu’il ajoute à chaque morceau mais toujours de façon innovante comme sur ce deuxième morceau. Il essaye d’apporter quelque chose nouveau ?

A – En fait c’était mon idée, c’est bien du deuxième morceau dont on parle ?

M – Oui…

A – Il commence avec un slide et le fait sur deux harmonies avec beaucoup d’overdubs au synthé moog pour donner un feeling assez "space" avant de lancer le vrai solo… Je me rappelle encore lui avoir dit : ne fait pas trop de notes différentes, joue la plus à la Dave Murray car il fait des solos avec lesquels tu as envie de chanter. Il avait écrit ce solo mais il était beaucoup trop technique. (il imite un solo hyper rapide - ndlr) et il n’y avait plus assez de mélodies…

M - Je sais que c’est dur après plusieurs albums, mais on peut toujours retrouver quelques influences trèsjocke_sleaze diverses dans votre travail… Je pense par exemple à U2 sur She’s Offbeat…

J – Ah bon ? U2 ? Merci…

M – il y a bien sûre beaucoup d’autres influences mais bon…


(Ils se fixent 10 secondes, surpris)

J – Non pour U2 tu es le premier à le dire !

A – Oui c’est clair ! Mais She’s Offbeat est très influencé par Jane’s Addiction

J – Et par Guns ‘n’ Roses…

M – Et à part ça sur l’album ?

J – Tu peux entendre du Mötley Crüe,

A – Suicidal Tendencies.

J – Je pense qu’on peut se définir comme un mélange de sleaze et de thrash…

A - Oui en fait si tu nous vois live, notre comparaison avec le thrash se ressent plus, car nous sonnons plus sleaze sur l’album. Mais She’s Offbeat par exemple sonne presque comme Anthrax sur scène (imitation hilarante de riff à nouveau - ndlr). Mais ça peut carrément être comparé à Metallica parfois, Guns ‘n’ Roses… Tout dépend de la façon dont tu le perçois.

M – Et en parlant du live, que peut on attendre de vous sur scène ?

J – Beaucoup d’énergie évidemment ! Un bon moment !

A – Nous allons venir cette automne tu verras !

M – Vous comptez venir en France ?

J – oui on va faire une tournée européenne et on espère bien y inclure la France !

M – Qu’attendez vous exactement du public européen maintenant que vous sortez de Suède ?

A – L’Europe a toujours été là mais on essaye d’y aller doucement et sérieusement. Quand on va à un endroit, chaque fois qu’on y revient il y a plus de monde aux concerts. Alors peut être que ce coup-ci ça ira puisqu’on a eu de très bonnes critiques pour le nouvel album, ce qui n’était pas toujours le cas... Maintenant les journalistes mettent notre album en avant et ça va ramener plus de monde à nos concerts…

M – Oui… Vous avez fait de très gros concerts en Suède, dans de grandes salles et avec de gros groupes, que pensez vous du fait de revenir à de plus petites salles dans les autres pays puisque vous y êtes presque inconnus ?

J – Je pense que ça dépend du pays, puisqu’en Angleterre nous sommes inconnus mais en Italie  on est presque aussi connu qu’en Suède, comme au Japon où nous avons donné deux concerts sold out à Tokyo ; ça ne nous dérange pas de jouer dans des clubs, on est plus prêts des fans…

A – Je ne pense pas au nombre de personnes dans la salle mais à la qualité du show. On doit faire de très bons concerts, même si il y a dix personnes dans la salle on doit faire de notre mieux pour ne pas nous énerver nous même… Nous sommes très critiques envers nous même et on peut être très énervés après un concert si on n’a pas l’impression d’avoir fait de notre mieux !

jocke_evilM – Et quand vous écrivez un titre, préférez vous le jouer en live avant de l’enregistrer, ou passer par le studio avant la scène ?

J – On écrit parfois des musiques que nous jouons d’abord live pour le fun, mais la plupart du temps on répète et on travaille la pré-production avant de la présenter au public.

A – on a écrit quelques musiques qu’on a juste joué pour la scène, comme Scratch My Back, on essaye parfois. Mais en tout cas sur cet album on a tout répété, enregistré, et on a ensuite décidé de jouer live.

M – L’album est assez rentre dedans, pas obligatoirement agressif, mais énergique. Il n’y a qu’une ballade qui se trouve en fin d’album et je voulais savoir si vous vous sentiez obliger d’en ajouter une ou si c’était simplement la bonne place sur le disque.

A – On a écrit tellement, tellement, de musiques pour cet album. Et on voulait plus que tout un bon rythme sur ce disque, donc on a du jeter de nombreux bons titres qui auraient été de trop… Il font une très bonne première musique, puis une bonne seconde, un bon rythme à travers l’album, et c’était simplement ce qui semblait le mieux pour cet album que de mettre ce titre à la fin. Et ça permet également de créer un parallèle avec l’intro du début. Tout collait bien ensemble.

M – Vos confrères de Backyard Babies essaient de percer aux Etats-Unis, que pensez vous de ce marché ?

J – C’est tellement grand ! Donc nous essayons de nous concentrer sur l’Europe et le Japon pour commencer avant de continuer vers les US. Mais pour marcher là haut il faut se concentrer uniquement sur ce marché.

A – Beaucoup de groupes ne se concentrent que sur les Etats-Unis et oublient l’Europe, mais l’Europe n’attendra pas pour toujours et personnellement je trouve qu’il y a un meilleur mouvement musical et une meilleure scène ici en Europe… On va donc se concentrer sur l’Europe, la Scandinavie et le Japon.

M – Il y a beaucoup de jeunes groupes qui débarquent dans ce style et qui assurent pas mal. Vous en êtes un peu les leaders avec vos nominations aux grammy par exemple, alors que pensez vous de cette scène ?

J – C’est triste que le chanteur de Crashdïet soit décédé…

M – Oui j’allais en parler…

J – mais tu sais on ne connaissait pas trop ces mecs, ils sont de Stockholm et nous de Göteborg, ils assurent bien. Il y a beaucoup de jeunes groupes qui arrivent !

A – C’est bien qu’il y est autant de jeunes groupes, ça promet quelques bons albums pour le futur.

M – Et à propos de vos premiers albums pour revenir à votre musique, il est dommage qu’on ne puisse pas les trouver en France, vous comptez faire quelque chose ?

A – le problème c’est qu’on n’est plus sur le même label et qu’on ne détient pas les droits de ces albums, donc on ne peut pas les forcer à les sortir en France et ils ne le feront pas de toute façon. Mais maintenant nous avons notre propre label et nous pouvons faire ce que nous voulons !

J – On est nos propres boss ! (rire)

M – Cool, et vous voulez conclure cette interview vous-même avec un dernier mot pour les fans ?

A – Ouais ! On veut venir en France ! On s’en fout d’où, on veut juste pouvoir jouer, que ce soit en face de cent ou de mille personnes… on veut secouer la tête…

J – Et donner un bon concert !

A – Ouais on est fans de bonne musique ! (rire)

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