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21 avril 2006

Queensrÿche – Operation Mindcrime II [Rhino – 2006

om2_cover_230x2301 1. Freiheit Ouverture 2. Convict 3. I'm American 4. One Foot In Hell 5. Hostage 6. The Hands 7. Speed Of Light 8. Signs Say Go 9. Re-Arrange You 10. The Chase 11. Murderer ? 12. Circles 13. If I Could Change It 14. An Intentional Confrontation 15. A Junkie's Blues 16. Fear City Slide 17. All The Promises

L'annonce de l'élaboration d'une suite au fondamental Operation Mindcrime par Queensrÿche m'avait laissé très dubitatif. Alors que le groupe, en l'absence de son principal compositeur, Chris de Garmo, peinait à trouver une inspiration correcte, notamment sur Tribe, comment pouvait-il se porter au niveau d'excellence de son œuvre majeure ? À l'écoute de cette suite si hasardeuse, il s'avérait d'emblée tentant de procéder à une comparaison systématique entre les deux disques, comparaison – il suffit de renvoyer le titre d'ouverture « I'm American » au précédent « Revolution Calling » pour le constater – toujours désavantageuse pour ce nouvel opus.
Même si les deux récits s'enchaînent nettement – ce nouveau disque narre la libération de Nikki et sa soif de vengeance contre le docteur X –, il est plus prudent, pour lui rendre justice, de traiter cette suite comme musicalement indépendante de sa première partie. Et un premier constat s'impose : si le propos construit autour des impasses et des implications dramatiques de l'application du principe de vengeance s'avère très pertinent, surtout au regard des idiosyncrasies de la politique actuelle du pays de Geoff Tate, le contenu musical est, lui, moins cohérent.
En effet, Queensryche peine depuis quelque temps à maintenir un standard de qualité continu sur ses productions : touchant souvent au bon, voire à l'excellent, le groupe vacille très facilement au niveau de son inspiration et ceci parfois à l'intérieur d'un morceau même. La piètre qualité du refrain d'« I'm American » , au milieu d'une chanson assez enlevée, témoigne parfaitement de ce travers. Et cela est d'autant plus fâcheux, que manifestement le groupe a beaucoup travaillé : les fines harmonisations de guitare, le travail sur les claviers (écouter le couplet transcendé de la sorte sur « Re-Arrange You ») ou l'appel à plusieurs chanteurs dont Ronnie James Dio pour le duo dramatique de « The Chase »… tout cela relève du meilleur Queensrÿche. Ce travail porte ses fruits sur un bouquet de titres réussis : citons « Hostage », « The Chase » ou le superbe « The Hands » sur lequel Tate élance sa voix presque comme jadis.
Cependant, les défaillances apparaissent vite : outre quelques refrains peu inspirés (« Signs Say Go » est indigne de Tate), la fin du disque souffrent d'une vraie poussivité, entraînant le décrochage de l'auditeur. Un disque plus ramassé, homogène et dense aurait été donc souhaitable mais il ne pouvait alors s'agir de créer une suite au plus grand concept album de l'histoire du métal.
Sur ce dernier disque, Queensrÿche se débat donc plus que jamais au milieu de ses contradictions.

Baptiste Eychart

[7,5/10]

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