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3 mai 2006

Doppler Inc. - Nu Instrumental ( Favoured Nations / 2005)

doppler_inctrack list : (54:26) 01.fat lip 02.fire down below 03.wicked 04.grind 05.wrecking ball 06.funky armadillo 07.like father, like son 08.stracrossed lovers 09.brind it on 10.bumpin' grind 11.five hi

Ils existent encore, mais ont bien du mal à se faire entendre. Qui ça ? Mais les guitaristes de metal instrumental, bien sûr. Doug Doppler, auteur d'un superbe premier album en 1995, fait partie du meilleur de la catégorie, et se retrouve accueilli par favoured nations, le label de Steve Vai, pour un nouveau projet qui tente de rapprocher les générations : des guitares très nu-metal avec des compos et des soli de haute volée, dans la lignée des meilleurs guitar heroes.

Son sens mélodique fait de Doppler un digne héritier de Satriani, à qui il dit lui même devoir beaucoup, et qu'il a d'ailleurs remplacé comme prof dans son école de guitare. Il évoque aussi des musiciens moins connus comme Gary Hoey et Neil Zaza, probablement les plus fins mélodistes parmi les guitaristes instrumentaux.

Le savoir-faire de Doug Doppler reste certes impressionnant, mais c'est toujours son sens de la mélodie qui le rend attractif et remarquable. Sur ce "nu instrumental", même les morceaux les plus plombés par des riffs ultra lourds restent agréables : "fire down below" et ses touches électro (un peu partout sur l'album d'ailleurs) ou "bring it on" qui accueille Billy Sheehan à la basse et Brad Gillis pour un solo. Doppler sait aussi groover, comme en témoignent ce "funky armadillo" très black, zébré de funk, ou le furieux "bumpin' grind" qui mêle allègrement funk, blues et metal à la sauce wha-wha, avec, cerise sur le gâteau, un final déchaîné à la double grosse caisse (c'est Atma Anur qui tient la batterie sur tout l'album).

Le jeu de Doug Doppler s'avère très complet : les phrasés très mélodiques voisinent avec des chorus chauds et rapides, et tous les plans de shredding y passent : tapping, vibrato, harmoniques... La classe ! Pour les amateurs de solfège, je conseille le dernier titre "five hi", avec en guest Stuart Hamm à la basse, bien complexe avec son tempo en 7/8.

Mais quel que soit le morceau, la priorité du guitariste reste la mélodie, et les couplets d'un "starcrossed lovers" font réellement penser à du chant. Même réussite pour la ballade "like father, like son".

Doppler et son groupe sont venus en Europe ces mois-ci et comme d'habitude rien pour la France, qui décidément ne semble apprécier ni le prog, ni l'AOR, ni le hard instrumental, au contraire de voisins comme l'Espagne, l'Allemagne et la Hollande.

[8/10]

David taugis

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