Saturnus - Veronika Decides To Die (Firebox - 2006)
Tracklist (59:19) : 1.I Long 2. Pretend 3. Descending 4. Rain Wash Me 5. All Alone 6. Embraced By Darkness 7. To The Dreams 8. Murky Waters
Assimiler
Saturnus à un sous-Paradise Lost simplement parce qu'il
pratique un death gothique sensible est profondément injuste.
Même si Paradise Lost a défini le genre avec des albums
comme Draconian Times, le tout reste d'avoir des compos
mélancoliques pour faire du bon metal goth. Et ça, on
ne pourra pas le prendre à Saturnus.
La
première qualité, essentielle et ultime de Veronika
Decides To Die, est sa mélancolie profonde, qui s'installe dès
les premières notes de piano de “I Long” et qui fait
pleurer jusqu'au bout de l'album. Et rien que ça, ça
élève Saturnus au-dessus de la masse.
De
retour après deux albums prometteurs, le groupe danois fait un come back triomphal, avec une nouvelle galette subtile, mélodique
et très bien mise en son par un Rasmussen qui frappe très
juste.
Veronika
Decides To Die est bourré de petits détails,
d'arrangements subtils et de mélodies accrocheuses. Chaque
titre possède une accroche, une mélodie, un passage au
piano, une accélération qui attire l'attention.
L'appellation
“Death gothique” paraît même abusive dans ce cas,
tant la musique est douce. C'est bon de pouvoir dire qu'un groupe
s'est adouci sans se prendre un déluge de critiques ! Parce que
le premier qui se plaint de cette sensibilité monstrueuse de
Veronica... mérite une claque tant la tournure est réussie.
On se demande même si les “growls” particulièrement
profonds de Thomas Jensen ont leur place sur un tel album.
Les
morceaux de Veronica... sont généralement longs, et
tissent des atmosphères mélancoliques (non, on va pas
vous lâcher avec ce “mélancolique”!), paisibles et
prenantes. Les solos de guitares ultra-mélodiques font des
ravages et nouent l'estomac et la basse, particulièrement
audible, ajoute un groove inattendu mais entêtant.
Beaucoup
de “hits” potentiels sur cet album de Saturnus, du magnifique “I
Long” aux entraînants “Pretend” et “Murky Waters”
(non, c'est pas une reprise de Testament) en passant par le
plus heavy “To The Dreams”.
Un
album sensible, qui change un peu le metalleux du matraquage
habituel et qui ravira les amateurs de goth sensible, romantique et
particulièrement....mélancolique.
Yath [8/10]