Cradle of Filth - La Laiterie, Strasbourg - 16 Novembre 2006

Taux de remplissage – On approche du millier de metalheads
Son – Correct pour Deathstars, habituel pour Cradle of Filth
Lights – Très bons
Ambiance – très énergique, mais pas dans les moshpit
Moments forts : Cyanide de Deathstars, les différents titres de Cradle of Filth mettant en scène Sarah Jezebel Deva

On savait déjà que la multitude de sous-genres dans le metal peut se révéler un vrai labyrinthe pour un pauvre non initié un peu à la traîne. Cette soirée du 16 Novembre représentait une belle illustration de ce genre de cas où les différents styles se mélangent dans la joie et la bonne humeure (même si certains n'étaient pas tout sourire dans la file d’attente, on sait qu’au fond ils étaient heureux et se cachent derrière leur maquillage !).

Entre Cradle of Filth qui drainent en masse vers eux un public black metal ainsi que de nombreux adeptes de genres plus obscures (quand le groupe n’utilise plus l’adjectif black metal pour se qualifier lui-même c’est un peu dur pour les autres de ne pas se retrouver à la ramasse !) et Deathstars qui ramènent eux des fans de genres un peu plus… Inquiétants… On se retrouve face à un vaste pot pourri de tous les styles de metal possibles qui s’éclatent dans une même fosse bien remplie !

Deathstars montent donc sur scène pour chauffer la salle. Un travail visiblement plus que gérable pour ces excellents suédois qui vont offrir un superbe show à l’assistance. Les deux albums du groupe se mélangent pour offrir un condensé d’énergie à l’état pur. Le groupe sait comment dominer la scène et impose une ambiance toute particulière qui séduira une très grande partie du public. Whiplasher se démène face à une meute de jeune gothique en chaleur et même si les pogos restent discrets, les slams atteignent déjà un bon rythme de croisière.

Quand les seigneurs de Cradle of Filth montent sur scène, on croit rêver ! Un moment (mais un tout petit !) on pourrait espérer avoir un vrai bon son ! Mais non, on revient vite à la triste réalité et on est obligé d’accepter que le groupe n’ai toujours pas réussi à déssouler son ingé son. Adieu donc les guitares lead, alors que le chant de Dani se fait très discret sur certains passages.
Pas de surprises, le groupe se concentre sur son nouvel album en incorporant un peu partout les bons vieux classiques inévitables que nous connaissons tous.
Le vrai bon moment de bonheur intervient donc à l’arrivée de la fameuse Sarah Jezebel qui nous gratifiera de sa voix sur quelques titres comme Her Ghost in the Fog ou le très récent Nymphetamine sur lequel elle remplace une certaine blonde…
Le groupe avance donc au travers de sa setlist soutenu par un public fidèle et survitaminé. Une nuée de kids s’éclate devant la scène et réagit au moindre geste du "grand" Dani. Le jeu de scène est lui surtravaillé, avec un décor assez plaisant et un écran géant plutôt bienvenu. Dani sait ce qu’il fait et où il va, ça se voie et on ne s’en plaindra pas !

La Laiterie aura donc vibré ce soir au son d’une bien belle soirée, avec deux groupes bien déterminés à foutre le plus de bordel possible !

Necrogunslinger