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Metalchroniques
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10 décembre 2006

The Hop La! (par Murder-One)



Line-up :  JP (basse) - Fab (guitare) - Manu (guitare & chant) - Richard (batterie)

Que viennent faire les The Hop La! sur Metalchroniques ? Ben voila, cette jeune formation est composée, avec Manu et Fab, à 50% d’anciens Sheriff. Ce groupe de Rock Français avec un gros millier de concerts à son actif arrivait, à l’instar de Motörhead, à rassembler un public hétéroclite et comptant bon nombre de Métalleux. Nous avons profité d’une série de show donnée par le groupe pour les torturer un peu (NDR : le mot est faible !!!).

Metalchroniques : Manu, quand a germé cette idée de remonter un groupe et comment The Hop La! en sont arrivés à ce qu’ils sont aujourd’hui ?
Manu : Au bout d’un moment d’inactivé musicale, je m’emmerdais comme un rat mort… (rires) J’ai recommencé à jouer à droite et à gauche avec des copains sur Montpellier. Ensuite j’ai eu envie de composer à nouveau pour un groupe composé de potes de l’ancienne époque et de la nouvelle. Richard (batterie) on le connaît depuis longtemps ; il tournait avec les Clandestins à l’époque des Sheriff, donc ça fait quinze ou vingt ans qu’on le connaît. Je connaissais aussi JP (basse) depuis quelques années…

Metalchroniques : Est-ce que tu peux expliquer les raisons qui t’avaient fait quitter les Sheriff à l’époque ?
Manu : Ca dépend, c’est pour qui cette interview… (rires) On va dire que c’était pour des raisons de santé physique et mentale. Nous ne nous étions jamais arrêté de jouer, nous tournions comme des fous ; c’était non stop. En ce qui me concernait, je composais les morceaux, puis nous allions en studio et nous repartions en tournée, ainsi de suite. Au bout d’un moment il a fallu que je me repose…

Metalchroniques : … épuisé…
Manu : … exactement, il a fallu que je me reconstruise.

Metalchroniques : Au départ Fabrice (guitare) ne faisait pas partie du projet The Hop La!...
Manu : Au début je jouais avec le bassiste et avec une boite à rythmes pour nous amuser, mais la boite à rythmes nous a vite gonflé, alors on s’est dit qu’on allait appeler un batteur. Je débute au niveau de la guitare, il nous fallait donc un guitariste et comme il n’y en a qu’un… (rires)… L’inventeur de l’accord poilu… et les accords poilus, ça court pas les rues… (rires)

Metalchroniques : Bien que formé depuis relativement peu de temps, vous avez déjà un album à votre actif : « Rigolus ». Pourquoi être allé l’enregistrer en Angleterre ?
Manu : C’est très simple, lorsqu’on a été contacté pour enregistrer un album, Patrick Mathé de Last Call, ex-New Rose, m’a demandé si je connaissais un studio. De tête, le seul que je connaissais était les Southern Studio de Londres où nous avions enregistré « du Goudron et des Plumes » avec les Sheriff. J’ai appelé Harvey là-bas qui nous a trouvé deux / trois semaines de libres et en un mois c’était fait. 

Metalchroniques : En combien de temps as-tu composé les morceaux qu’on trouve sur « Rigolus » ?
Manu : Il y en a des vieux, mais en gros j’ai tout écrit sur deux ou trois ans.

Metalchroniques : Tu avais donc pas mal d’idées avant de monter le groupe…
Manu : Quelques unes car si je n’ai pas de groupe, je ne suis pas inspiré. Je fais les morceaux si je peux les jouer sinon ça ne m’intéresse pas.

Metalchroniques : Pour toi, c’est la mélodie qui vient en premier lorsque tu compose ?
Manu : Les deux : la mélodie et le chant en même temps. Je ne peux pas faire les accords sans la voix, les deux vont de pair obligatoirement.

Metalchroniques : Quand tu écris, tu joue de la guitare ?
Manu : Oui.

Metalchroniques : Tu n’es donc pas débutant…
Manu : … si car j’en joue chez moi dans mon canapé, et quand tu joue avec un ampli qui fait plein de bruit et devant du public, ça n’est pas pareil.

Metalchroniques : Les paroles des certains morceaux de Rigolus sont beaucoup moins amusantes que celles des Sheriff ; c’est toi qui est devenu plus sérieux avec le temps ?
Manu : Dans les Sheriff c’est Olivier le chanteur qui les écrivait et là je me suis lancé.

Metalchroniques : Je croyais que c’était toi qui les composait dans les Sheriff…
Manu : … non moi je faisais la musique et lui collait son texte par-dessus. J’en ai fait deux ou trois mais à 99% c’était Olivier.

Metalchroniques : En consultant le livre d’or de votre site internet, on se rend compte qu’il y avait un vrai attente des gens de vous voir revenir sous la forme de The Hop La! où quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. T’attendez-tu à cela ?
Manu : Non vraiment pas. Je pensais que nous étions oubliés après sept années depuis que le groupe s’est arrêté et donc ne tourne plus. Je suis même un peu étonné de croiser des gens qui se rappellent de nous, mais c’est cool et en tout cas ça fait plaisir et c’est motivant.

Metalchroniques : Alors Fab…
Fab : (il saisit le dictaphone et crie) Yes, yes yes yes

Metalchroniques : Qu’est-ce que tu as fait entre la fin des Sheriff et The Hop La!?
Fab : Oh putain… ’ai rampé (rires)

Metalchroniques : (rires)… donc tu es parti en Bretagne…
Fab : Voila, jusqu’en Bretagne… trois mois… sur les genoux (rires)… j’ai porté ma croix pendant trois ans…

Metalchroniques : Et donc qu’est-ce que tu as fait pendant trois ans ?
Fab : Rien !

Metalchroniques : Et l’Explorer : au placard ?
Fab : Oui, le Marshall à la maison… trois corps silencieux dans le salon. J’ai fait des pompes pendant trois ans. Non sérieusement j’ai toujours joué de la guitare mais pas dans des groupes. Je me suis réveillé et j’ai fait prof de guitare pendant deux ans dans une école de musique, mais ça n’était pas vraiment mon truc. En plus j’avais de plus en plus envie de rejouer, car tu as beau passer toute la journée avec une guitare, si ça n’est pas pour jouer, c’est chiant…

Metalchroniques : … et c’est là que Manu t’a recontacté…
Fab : … ben ouais, je me disais y-a qu’un mec qui peux te faire bouger en France c’est Manu. J’en ai parlé à Manu, et un mois plus tard le téléphone sonne : c’était Manu.

Metalchroniques : Sans rentrer dans les détails, vu que ça a l’air douloureux, qu’est ce qui a fait la fin de Sheriff ?
Fab : Oh putain… (un long silence) Je dirais une usure normale… Je pense qu’il aurait fallu de longues vacances…
Manu : …s’en imposer de temps en temps.
Fab : Quand tu ne débandes pas, tu ne résous rien. Si des choses ne vont pas, tu ne les règles pas et elles s’accumulent.

Metalchroniques : D’autant que vous avez tourné énormément…
Fab : … oui, et après un groupe c’est comme un couple. Avec le temps, il y a des choses que tu ne supportes plus et une petite étincelle là-dessus…. Lors de la tournée en Italie dans les squats, il y a un truc qui a fait déborder le vase…

Metalchroniques : Comme nous en parlions l’autre jour, pour moi le commencement de la fin a été initié lors du départ de Fred (guitare)…
Fab : Oui, mais ceci dit, il a été très bien remplacé… Dans l’album « Electrochoc » que je sais tu n’aimes pas, mais tu as le droit… tu trouves que le guitariste n’est pas bon !

Metalchroniques : Non, mais ce que j’aimais lorsque tu jouais avec Fred c’était que vous aviez des jeux totalement différents alors que son remplaçant se rapprochait très nettement de ton style.
Fab : C’est vrai… Tu as raison, on vient du même milieu, un peu hardos, alors que Fred c’était vraiment la guitare tronçonneuse à la Ramones.

Metalchroniques : Et Fred pourquoi est-il parti ?
Fab : Pareil, il en avait marre. Sa gonzesse le tirait un peu aussi pour qu’il arrête…

Metalchroniques : … il s’était également fait voler ses grattes…
Fab : …c’était un tout. C’était une sale période, il voulait passer à autre chose. Il y a eu un déclencheur, peut-être sa meuf qui l’a tiré un peu plus fort par le bras… sans rentrer dans les détails.

Metalchroniques : Mais tu vois ce que je veux dire par rapport au départ de Fred d’autant que l’album, me concernant n’était pas du tout à la hauteur de ce que j’attendais…
Fab :  Oui, mais tu ne peux pas remplacer comme ça un mec comme Manu qui composait tout. On en a chié pour sortir ce disque ; on a passé six mois dessus. Même si tu trouve que c’est pour nous le disque de trop, ça n’est pas un disque inavouable, ni du disco.

Metalchroniques : Vu comme manifestement tu t’étais investi dans ce disque, j’ai vu que notre critique (j’étais accompagné d’un ami grand fan des Sheriff) le concernant t’avais touché…
Fab : Oui bien sûr, mais il ne faut quand même pas oublier que vous êtes les deux premiers connards à pas aimer ce disque ! (rires)

Metalchroniques : (rires)… Tu vis en Bretagne, comment faites-vous pour les répétitions ?
Fab : Je descends sur Montpellier quand nous devons répéter.

Metalchroniques : Sinon, Manu tu étais batteur, comment t’es tu retrouvé à la guitare et au chant ?
Manu : Au départ je jouais avec JP qui est bassiste et moi je m’occupais de la batterie et on s’est dit qu’on allait chercher un chanteur pour faire un groupe. Nous n’en connaissions pas alors comme je te l’ai dit tout à l’heure on a pris un boite à rythmes et je me suis occupé de la guitare et du chant. On a testé la boite à rythmes sur scène pour deux ou trois concert mais ça ne le faisait pas alors on a appelé ce lascar (NDR : Manu désigne Richard à quelques mètres de nous). A la guitare je ne fais que de la rythmique et il n’y avait que Fab pour venir faire le quatrième pour la belotte après les concerts.

Metalchroniques : Vous jouez quasiment tout « Rigolus » sur scène, mais comment avez-vous choisi les vieux morceaux à reprendre vu l’importance du répertoire ?
Fab : C’est pas difficile, il y en a tellement qu’on peut choisir ceux qui font l’unanimité…
Manu : On prend un peu ce que les gens nous demandent. Avant on faisait « Dam Dam », là « A coup de batte » ça fait pas longtemps qu’on le rejoue. La prochaine fois on jouera peut-être « à la chaleur des missiles », on changera.

Metalchroniques : Depuis tout à l’heure je vous casse les pieds avec votre ancien groupe, mais vous vous rendez quand même compte que d’une certaine manière vous êtes prisonniers de cette époque là…
Manu : Je ne sais pas si on peut dire qu’on est prisonniers car il y a un côté agréable, mais c’est vrai que pour l’instant c’est comme ça…
Fab : Forcément les gens en viennent à comparer…
Manu : A nous de nous imposer. Depuis que l’album est sorti les gens commencent à connaître les textes, je les vois chanter donc petit à petit ils viendront voir les The Hop La! et non plus les ex-Sheriff.

Metalchroniques : Dans un autre ordre d’idée : Mercredi à Marseille, le concert était à cinq euros et ce soir à Nice il était à six euros. Ca veut dire qu’en France on peut faire des concerts pas chers ?
Manu : Oui, c’est possible. Si un groupe demande une patate, le prix de l’entrée n’est pas le même.
Fab : Nous n’intervenons pas dans le prix d’entrée. Si le mec qui organise est intelligent il fait des entrées pas chères et calcule sur le fait d’avoir du monde.

Metalchroniques : Sinon avant de conclure, vu que c’est à la mode, peut-on espérer un jour une reformation des Sheriff ?
Manu : Ca m’étonnerait, ils ont tous débranché.

Metalchroniques : Pour finir cette interview, c’est quoi l’avenir proche de The Hop La!?
Fab : Continuer les concerts et après faire un second album.

Rigolus squatte ma platine comme ça fait longtemps qu’aucun CD ne l’avait fait ! Un doute vous habite consultez les extraits sur les sites officiels et ruez vous à un de leurs concerts, vous ne pourrez qu’être conquis.

Site officiel : http://www.thehopla.net/
Myspace : http://www.myspace.com/thehopla (avec extraits & vidéos)

Dernier album : « Rigolus » (Last Call / 2006)

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