Knorkator - Dresden Neue Mensa - 25.11.05

Salle: moche mais comble

Son: pas top

Amiance : VIOLENTE !!! J’ai des p***** de bleus partout!

Lights : adaptés

Set list Knorkator : Verflucht und zugenäht – Mich verfolgt meine eigene Scheiße – Der 31. Buchstabe – Schüchtrn – Kurz und klein – Hardcore – Ganz besonderer Mann – Vin & Fromage – All that she wants – Ma Baker – Geh zu ihr – Ich lass mich klonen – Wir werden – Ich will nur fickn – Fans – Geschlechtsverkehr – Schmutzfink – Böse – Weg nach unten Rappel: Ich hasse Musik – Es kotzt mich an – Der ultimative Mann

C’est la première fois que je mettais mes iveuls petons à la Neue Mensa de Dresden, et j’avoue que si la salle n’est pas mentionnée plus souvent dans les tournées des groupes, ce n’est pas pour de mesquines raisons de ségrégation quelconque. Non, en fait les germanophones d’entre vous l’auront déjà reconnu, « Mensa » en allemand signifie Restau U. Donc, eh bien oui, Knorkator jouait au nouveau restau U de Dresden ce vendredi soir.

Un restau U a sûrement plein de qualités [si, si, même si aucune ne me vient à l’esprit là tout de suite. Diantre, j’en ai pourtant fréquenté dans ma jeunesse !] mais l’acoustique et le décor n’en font certes pas partie. Ajoutons à cela une semi-ouverture des portes à 20:00, c'est-à-dire que le public est autorisé à entrer dans l’enceinte du lieu mais que les balances et autres se font derrière des portes closes, laissant le spectateur vagabonder dans ce lieu chaleureux et intime entre tous qu’est un hall de RU…

Bref, Pi entame les hostilités quelque une heure et demi plus tard. Là, dès les premières mesures, il faut se rendre à une cruelle évidence : Pi est au nombre de ces groupes qui croient que se munir d’une perruque, de pommes en faux seins, de slip avec partie génitales imprimées et autres couches culottes sur scène sont autant de preuves indubitables d’originalité, de créativité et d’un humour fin et débridé.

Las, mille fois las, si ce genre d’artifices douteux est pardonnable quand le groupe délivre une musique de qualité, Pi n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Évoluant dans un style pop-rock banal, Pi n’apporte rien de nouveau à part peut être une voix féminine mal posée par moments. Bref, je me contiens assez longtemps pour ramener 6 photos avant d’aller vagabonder dans le joli hall de la Mensa qui semble soudainement beaucoup plus attractif.

Knorkator succède à Pi, et la foule devient tout bonnement hystérique. Si vous ne connaissez pas Knorkator, jetez donc un œil sur l’interview avec Alf, même si je ne suis pas sûr que vous en sortirez plus éclairé. Knorkator est simplement indéfinissable, même s’ils présentent à coup sur un côté indus [à la Rammstein, pas à la Einstürzende Neubauten, hein] avec lequel ils entament le show. Le public réagit au quart de tour, ca bouge sévère dans le pit et les stage-divers se lâchent d’entrée de jeu. Stumpen nous gratifie comme à son habitude d’un effeuillage entre chaque titre qui le laissera habillé de son meugnon caleçon imprimé « Kurz und klein ».

Un peu de répit pendant « Hardcore », mais qui n’est que de courte durée. Si les shows estivaux du combos étaient plutôt basés sur des titres calmes [Absolution, Wie weit ist es bis zum horizont…] il n’en est rien ce soir. J’avoue n’avoir pas reconnu un seul des vins et fromages cités pendant le titre en français [faut-il incriminer l’acoustique ou l’accent teuton ? ], auxquelles succèdent deux reprises qui ne calment pas le public [vous avez déjà imaginé faire du stage-diving sur Ma Baker vous ? Eh bien si, c’est possible, juré !!!]. Alf et Stumpen amusent le public entre les titres, et la salle résonne d’un énorme « Zugabe » au moment du rappel. trois titres plus tard, le public en demande encore mais Knorkator ne reparaîtra pas sur scène. En même temps, avec un show d’une telle intensité, on les comprend…

Photos du gig de Knorkator ici , de Pi là  .