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3 avril 2006

Mirrorthrone - Carriers Of Dust (Red Stream Records 2006)

cover_2006_carriersofdustTracklist (46:43) : 1. A Scream To Express The Hate Of A Race 2. De L'échec Et De Son Essentialité 3. Ils Brandiront Leurs Idoles 4. Morthpose

Mirrorthrone est en fait l'oeuvre d'une seule personne : un musicien suisse dénommé Vladimir. Et visiblement, c'est un musicien plutôt doué, puisqu'il s'occupe de tout : chant (black, death et clair, s'il vous plaît !), guitares, basse, batterie (programmée), samples, production, mixage et même le design de la pochette ! Mirrorthrone joue un black metal presque progressif, avec énormément d'orchestrations. Si on vous disait que l'album comporte 4 morceaux pour plus de 45 minutes, vous comprendrez qu'il ne s'agit pas ici de “true black”.

D'ailleurs, une des choses qui impressionne le plus sur Carriers Of Dust, c'est la densité hallucinante et l'occupation de l'espace sonore. A l'image d'un Strapping Young Lad, dans un style différent, chaque millimètre carré d'espace sonore est utilisé. Si on ajoute à celà une prod puissante et lourde, vous imaginez la qualité du son. Encore une fois étonnant pour un travail effectué par un seul homme.

Mirrorthrone s'apparente à un black de laboratoire. Un espace de liberté où Vladimir expérimente, rajoute des pistes et prend ses aises pour pondre des morceaux complexes (encore une fois chapeau à la technique instrumentale !) progressifs et originaux. La base est un black metal symphonique, baroque et romantique plus exactement. Avec un orgue extrêmement mis en avant et associé à quelques choeurs grégoriens, on est plongé dans une ambiance mystique. On retrouve également des orchestrations “classiques” pour un album de black symphonique, et quelques passages folks, emmenés par une flûte (“A Scream To Express The Hate Of A Race”).

L'ensemble est donc très varié et propose des morceaux qui dévient souvent du black metal, pour devenir carrément progressifs (le début de “De L'échec Et De Son Essentialité), voire Death Metal, avec des passages techniques et saccadés.

Il faut peut-être encore insister sur la qualité technique de cet album, et souligner le travail remarquable de ce musicien, même s'il laisse entrevoire quelques petites faiblesses, notamment sur un chant Death manquant parfois de consistance. Mais ça serait idiot de lui en vouloir, vu la quantité de travail qu'il a accompli sur Carriers Of Dust.

Evidemment, dans ce genre de cas, on se demande toujours ce que pourrait donner un tel musicien, s'il était entouré d'un véritable groupe. Mais là n'est pas vraiment la question, puisque Mirrorthrone semble être SON joujou, et sa vision du black metal et à moins de trouver des musiciens ultra compétants et complètement dévoués à sa musique, Vladimir aurait raison de continuer à mener Mirrorthrone seul, puisqu'il le fait déjà très bien.

Yath [8/10]
Mirrorthrone

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