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19 avril 2006

Mistress - Mistress + II The Chronovisor (Earache - 2006)

mistressTracklist (54:21) : 1. Bludgeon 2. God Of Rock 3. Bontboy 4. Necronaut 5. Stunt Rock 6. 5th In Line 7. DBDY 8. Rebecca 9. Lord Worm 10. Whiplash 11. Earth Died Screaming






chronoTracklist (50:19) : 1. Rat Piss 2. Psychic One Inch Punch 3. Botaboy 4. Wanker Colony 5. The Chronovisor 6. Hit Bottom 7. No Memory 8. Piss For Blood Shit For Brains 9. 38 10. In The Shadow Of The Horns 11. Like Broken Glass

Rage Of Achilles est un label qui a disparu, et qui a plombé bon nombre d'excellents groupes, comme Chastisement ou Mistress. Si les premiers n'ont toujours pas donné de signe de vie, Mistress a réussi à signer sur Earache et leur troisième album, “In Disgust We Trust”, a receulli de bonnes chroniques partout. Pourquoi alors ne pas rééditer les deux premiers albums du groupes, avec quelques bonus en plus? Earache a sauté sur l'occasion, et nous, on saute sur l'occasion pour (re)découvrir cet excellent groupe.

Le premier album de Mistress est on ne peut plus cru. Ceux qui connaissent les oeuvres suivantes savent peut-être à quoi s'attendre. Pour les autres, disons simplement que Mistress joue un espèce de sludge/punk/doom/black'n'roll. Des riffs simples et répétitifs, un rythme qui ne s'affolle pas trop et une voix hurlée, sans âme et digne d'un vrai porc. Bref, Mistress, c'est crade, rebel et voilà. Par contre, là où c'est bien fait, c'est que le son est lourd, et les guitares sous accordée laissent un “buzz” constant, qu'on est presque surpris de ne plus entendre entre les plages! Ajouter à celà une batterie simpliste et des ambiances imposées par des riffs lanciants et vous obtenez un très bon album.

II : the Chronovisor est un peu plus travaillé. Le son est moins “crade”, mais le côté rebel et “dégueu” est bien de la fête (“Rat Piss”). La voix est plus variée, et les blasts plus présents. Le groupe anglais reste surprenant, par certaines attaques imprévues, comme ces cris gutturaux sur “Gotaboy”.

Même si les tempos varient un peu plus, le pur punk est encore représenté “Wanker Colony” (ah ça, les titres, ils sont très forts), et surtout, le côté lourd du sludge/doom est le grand gagnant, encore une fois. Le terrifiant “38” qui cloture l'album est un modèle du genre. Lourd, lancinant, effrayant et presque épique. Parfait du haut de ses douzes (!!) minutes.

Chacun des albums est agrémenté de deux bonus, des reprises de Tom Waits et Metallica (Whiplash) pour le premier, et des reprises de Darkthrone et de Crowbar. Tiens donc, ne serait-pas là toutes les influences de Mistress?

En tout cas, ces deux albums sont une excellente opportunité de s'intéresser à ce groupe atypique, bruyant, rebel, crade mais très talentueux.

Yath [8/10] et [7/10]
Mistress

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