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Metalchroniques
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25 avril 2006

Metal Therapy 2006

Après deux éditions sous le signe de la réussite, le Metal therapy nous revient en 2006 pour sa troisième édition qui vise haut et grand avec un public metal convié pour l’occasion au Galaxie d’Amneville dans une configuration pouvant accepter 2500 personnes. Stands et animations sont prévus pour l’occasion, pour satisfaire au maximum une horde de metalleux principalement intéressés par les décibels provenant de la scène et la bière qui coule à flot derrière quelques bars.

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Avec des écrans géants, des changements de scène entre les groupe à la vitesse de l’éclair, des concours d’air guitar visiblement réservés aux personnes ayant déjà descendu plus d’une douzaine de bière, des dessins animés des Happy Tree Friends pour occuper les plus sadiques d’entre nous, on ne peut pas dire que l’organisation a vu les choses à moitié. De beaux lights caractérisant la plupart des concerts, on ne pourra que regretter au final le seul gros problème de la journée, c’est à dire le son, qui sera plus que moyen selon l’endroit de la salle dans lequel on se trouve.

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Les hostilités commencent tôt en ce 15 Avril et c’est dès onze heure que les premiers groupes monteront sur scène, visiblement prêts à réveiller une foule de plus en plus grande encore occupée à se plonger dans son apéro. Le trio de tête constitué de Inhatred, ARRS et Manimal se relaie ainsi  pendant prêt de deux heures :
Des formations remontées à fond, qui vont tout donner devant un public qui se réveille tout doucement et heureusement accueille déjà correctement ces premiers groupes qui le méritent bien. Le show d’Inhatred sera malheureusement ponctué de quelques petit problèmes de son, mais le groupe, pas du tout déstabilisé continuera son show d’ouverture avec brio. The ARRS suivront sur scène et lanceront déjà même les premiers pogos et slams avant de laisser la place à Manimal qui achèvera de chauffer une salle dépassant déjà le millier de chevelu alors que le déjeuner vient à peine de passer.

img_0710On attaque ensuite les choses sérieuses avec les premiers groupes ayant fait un détour de leur tournée Neckbreakers Ball. Scar Symmetry montent ainsi sur scène et vont faire bouger le public pendant un peu moins d’une heure au son de leur metal mêlant l’extrême et le heavy. Les musiciens sont déjà bien remontés malgré l’horaire et arpentent la scène, ne poussant pas obligatoirement au pogo mais faisant déjà bouger un grand nombre de tête. Ce groupe qui remplace initialement Hate Eternal arrive donc à séduire une partie du public et fait bien son boulot, ne laissant pas retomber une pression encore naissante mais pourtant bien présente.

img_07861On enchaîne sans répit avec le groupe de death mélodique qui monte en ce moment, One Man Army and the Undead Quartet débarquent énergiquement sur scène menés par Johan Lindstrand  et vont vite mettre les choses en place niveau pogo et slams. Les vigiles commencent donc à avoir un peu de boulot et les premières bousculades démarrent dans la fosse alors que les gradins commencent tout juste à accueillir leurs premières paires de fesses de la journée. Le groupe suédois se déchaîne sur scène et balance avec brio les titres de son premier album, mettant tout le monde d’accord avec des titres comme Devil on the Red Carpet.

img_08061Arrive ensuite l’ovni de cette journée avec l’excellent groupe de grindcore Blockheads qui va rendre dingue un public halluciné et surtout faire flipper les vigiles à une vitesse impressionnante. Pas forcément acquis dès le départ, le public pas entièrement dévoué à la cause grind va vite se laisser prendre au jeu des lorrains et pogoter en force pour les soutenir pendant une quarantaine de minutes, ne créant de répit que pour mieux rattraper le frontman du groupe qui lui ne se gênera pas pour slammer plusieurs fois dans la foule en délire. Le groupe bouge et ne laisse pas un seul moment de répit auditif ou physique avant de partir de scène devant un public ébahi. Vivement le prochain album en Mai.

img_0871The Old Dead Tree permettent aux headbangers de se calmer un peu et arrivent sur scène avec leur métal séduisant, calme mais qui sait se faire brutal quand il le faut. Le public reste fidèle à la scène et ne s’écarte pas trop malgré la légère retombée de pression, faisant ainsi honneur à un groupe français qui le mérite bien. On apprécie avec plaisir les compositions très carrées du groupe une bière à la main. La musique passionnante du groupe se fait sa place dans ce festival, prenant une autre dimension que dans les petites salles, et convaincant sans problème.

img_0919Arrivent sur scène Sikth et leur metalcore au niveau moyen. Le groupe a du mal à séduire l’ensemble de la salle et permet au moins aux plus assoiffés de refaire le plein de bière. Les deux frontman du groupe bougent beaucoup et leur feeling hardcore arrive tout de même à remuer une partie de la fosse sans convaincre une majorité de metalleux. Dommage… On aura au moins pu se déshydrater avant l’arrivée d’un des groupe phare de la journée.

img_10341Dagoba
vont mettre le feu. Le groupe était attendu par une grande partie de la fosse (qui a dit les plus jeunes ?) mais va finir par convaincre une majorité de la foule. Le stage dive reprend de la puissance et les pogos se refont sentir alors que le groupe aligne les hits avec une énergie décapante. Certaines jeunes filles plus ou moins bien intentionnées auront remarqué les problèmes du chanteur avec sa fermeture de pantalon (on en dira pas plus) mais ne se détachent pas pour autant de la musique et il est plaisant de prendre un moment pour voir le public se déchaîner sur les titres de ce groupe qui est bien en train de devenir un des meneur de la scène française depuis la sortie de son What Hell is About. Un excellent moment de metal ou les nouveaux titres dominent sur les plus anciens, et qui prépare avec brio la fosse à un nouvel assaut français.

img_1048Car c’est Gojira qui arrive ensuite sur scène alors que la salle est quasiment pleine et que l’on approche déjà mine de rien du début de soirée. Les français vont débarquer avec leur metal lourd et puissant pour envoyer à la tête du public une bonne dose d’énergie. Les titres du dernier album prennent une toute autre ampleur sur scène et relancent la fosse dans une suite de slams et autres moshpit bien funs. Le groupe reste assez statique sur scène mais n’a pas besoin d’en faire plus pour donner à la lourdeur de ses compos une excellente puissance. Le public est acquis et ça se remarque vite, tout le monde bouge, tout le monde s’éclate, et on profite d’un concert réussi alors que l’on dépasse déjà les 2000 personnes dans la salle.

img_1152On arrive aux têtes d’affiche de la soirée et la salle est pleine, bonne nouvelle pour l’organisation, lorsque le grand groupe finlandais Amorphis arrive sur scène. Tout de même plus calme que ses deux prédécesseurs, il gardera pourtant la foule dans un état d’extase pendant les cinquante minutes du show. Naviguant à travers les différentes phases de sa discographie qu’on sait variée et plus ou moins violente, Amorphis séduit et prouve au passage que son nouveau frontman a tout d’un grand. Le son ne lui fera malheureusement pas honneur mais on retrouvera tout de même avec plaisir des titres provenant aussi bien de Tales of the thousand Lakes que du très bon Eclipse sorti récemment. Un grand moment de metal.

img_1276Soilwork vont se charger de redonner un peu de mouvement à la foule. Speed domine le public et s’éclate pendant tout son show à travers une setlist principalement constituée de titres assez récents. C’est malgré un bassiste complètement bourré et instable que le groupe chauffera sans répit une salle qui tient bien la route après autant d’heures de concerts. Les gradins restent un peu statiques et peu réceptifs mais la fosse garde un rythme endiablé et reçoit très bien ces suédois déjantés. Le metal de Soilwork passe partout et fait bouger la majorité alors que Bjorn nous prouve encore une fois son talent sur scène avant de faire place à Peter Tägtgren.

img_1307Hypocrisy arrivent donc ensuite devant un public complètement surexcité. Il ne reste plus qu’à sieur Peter à faire bouger des têtes qui balancent déjà toutes seules et c’est ce qu’il fera accompagné de ses excellents musiciens. Les anciens titres se mêlent ainsi avec facilité aux nouveaux et le groupe dégage une énergie incroyable depuis la scène, rendant le public carrément dingue pour mieux le laisser après une heure de pogo, de sauts et autres slams intense encore plus excité qu’à son arrivée. Le groupe aura séduit le peu de non initiés présents avec un death mélodique de première catégorie qui met tout le monde d’accord.

img_1517C’est maintenant Mayhem qui prend sobrement place sur scène et qui va faire une démonstration de black metal au public pendant une heure. Avec un jeu de scène beaucoup plus calme depuis le départ de Maniac, le groupe se concentre sur la musique et le fait extrêmement bien, malgré des problèmes de sons toujours aussi gênants pour une bonne partie du public. Attila fait ici une belle démonstration de son talent et ne laisse pas respirer le public sous ses cris, supporté par ses compagnons beaucoup plus discrets qui resteront pour la majorité du set dans l’arrière de la scène, assez statiques. Le public est en extase et s’écrase sur les barrières pour approcher au maximum ces légendes du black metal. Le show tournera à la boucherie après une remarque de Blasphemer, signalant, l’air de rien, à son chanteur qu’il ne retse plus que cinq minute de scène au groupe. Hellhammer ne lachera alors plus la grosse caisse une seconde et le groupe quittera la scène après quelques minutes d’un déluge sonore intense et décapant sous les acclamations du public.

img_1548La soirée se finit avec Moonspell sur scène, alors que la salle commence déjà (très) doucement à se vider. Le groupe délivrera pourtant un très bon concert, mêlant les différentes époques de leur discographie. Les portugais se veulent énergiques malgré l’heure tardive (il est tout de même plus de minuit !) et offriront à une fosse fidèle un show plaisant et un très bon jeu de scène.


La troisième édition de ce festival lorrain se présente donc comme une réussite tant du point de vue du public que de celui des groupes, les metalleux ayant pour une fois été reçus pour une messe extrême dans l’enceinte d’une salle comme le Galaxie, et ce malgré certains problèmes sur lesquels je ne m’étalerai pas, mais qui nous auront tout de même coûter la présence d’Impaled Nazarene. Une très bonne journée, qu’on a déjà hâte de retrouver dès l’année prochaine.

par Necrogunslinger

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