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23 octobre 2006

Talisman – 7 [Frontiers – 2006]

Talisman_71 Falling 2. Nowhere Fast 3. Rhyme Of Reason 4. End Of The Line 5. The 1 I'm Living For 6. On My Way 7. Forevermore 8. Succumb 2 My Desire 9. Shed A Tear Goodbye 10. Troubled Water 11. Back 2 The Feeling

À la suite du remplacement – temporaire ? – de Steve Augeri par Jeff Scott Soto dans Journey, la tournée – voire même le futur du groupe – semble avoir été suspendue. On comprend aisément que JSS ait profité de cette opportunité inattendue pour un chanteur à la carrière déjà bien avancée et ait décidé de remettre à plus tard l'actualité de Talisman ; et ce d'autant plus que le groupe n'était depuis quelques temps qu'une priorité parmi d'autres pour le vocaliste américain. Par ailleurs on sait le guitariste du groupe, Frederik Äkesson, impliqué dans Arch Enemy, engagement qui explique qu'il ait ici abandonné les rythmiques à Marcel Jacob pour se contenter des (fort réussis) soli.

Il n'en demeure pas moins que ce disque ne fait pas simplement office d'entracte entre mille projets : ce 7 s'intègre parfaitement dans le parcours de Talisman, en accentuant certains traits déjà présents dès Humanimal. Ainsi le chant de plus en plus lyrique, tout simplement somptueux, de JSS (« Nowhere Fast » ou « End Of The Line ») se marie avec un rock hard plus groovy que heavy. À ce dessein les guitares se sont faites bien légères, à la limite du funk rock, au détriment d'un grain de saturation que l'on peut néanmoins parfois regretter. Elles ne nuisent cependant pas à la dynamique d'ensemble et laissent ainsi beaucoup d'espace à la basse de Marcel Jacob plus présente et bondissante que jamais (« The 1 I'm Living 4 »). Au sein de ce tableau, un seul hiatus : une ballade, « Forevermore », belle mais trop quelconque, et ce d'autant plus qu'elle se voit entourée de titres de qualité : « Succumb To My Desire », « On My Way » etc. C'est d'autant plus dommage que le chant de Soto trouve sur ce disque l'occasion de manifester des influences soul qui auraient pu parfaitement avoir ici une opportunité de s'exprimer.

Au final, la qualité surprenante de ce disque et la richesse du tournant effectué, nous pousse à regretter le caractère de plus en plus périphérique du groupe pour ses participants. Gageons que ce caractère périphérique dépendra surtout du succès des projets actuels de Soto et d'Äkesson.

Baptiste Eychart

[8,5/10]

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