Satyricon au Garage de Saarbrucken, le 13 Octobre 2006

Taux de remplissage – 1000 Personnes environ
Son – Très décevant, avec Satyricon qui s’en sortent tout de même
Lights – ordonnées et bien foutues
Ambiance – mais depuis quand les gens ont commencé à bouger aux concerts de black ?
Moment forts : K.I.N.G. Le rappel de Satyricon…

Le public allemand n’est pas du style à débarquer en masse dès l’ouverture de la salle et c’est donc devant une fosse un peu vide que commencent à jouer les fantastiques finlandais de Insomnium. Manque de pot le son ne sera pas de leur côté ce soir (comme souvent pendant cette tournée visiblement, Satyricon n’accordant que peu de temps aux groupes de première partie pour leur soundcheck). Le groupe n’en démord pas moins et se lance à l’assaut des teutons leur faisant face. Leur death mélodique teinté de doom et de mélodies finlandaises fait son effet sans aucun problème et alors que la salle se remplit tout doucement le public est de plus en plus séduit par la prestation du quatuor. Les titres s’enchaînent beaucoup trop vite et Keep of Kalessin ne tardent pas à prendre la relève…
Avec un son encore plus foireux que Insomnium qui ne rend vraiment pas hommage au travail technique des norvégiens, il est dur de vraiment accrocher. Pourtant tout ce petit monde se démène tellement sur scène en haranguant le public que la sauce prend. Le public réagit et rend hommage à ce groupe ultra intéressant au niveau de la technique et des compostions, tout s’enchaîne avec fluidité et on se lasse pas de les regarder secouer leur longs cheveux blonds sur des rythmes marquants.

Arrivent ensuite les rois de la soirée. Alternant entre vieux hymnes et nouveaux morceaux à la pelle, le groupe à Satyr s’éclate et ça se voie… Le public aussi d’ailleurs, et depuis quand est-ce qu’on peut voir un public de true-black metalleux sauté dans tous les sens et réagir comme à un concert de Manowar au bruit des harley ? En tout cas Satyr sait y faire et maîtrise totalement le public en offrant un show impressionnant et intéressant, les nouveaux tubes comme K.I.N.G. font leur effet et ce n’est jamais sans émotion qu’on découvre que même les black metalleux savent chanter pendant les concerts.
On remarque que le groupe se démarque de son image originelle quand on découvre avec fascination un riff du God of Thunder de Kiss planqué dans une intro de morceau ou quand le groupe se fend d’un Raining Blood pendant son rappel.
Frost lui se déchaîne sur ses fûts et marque les esprits pendant que ses potes escaladent les amplis et motivent la foule sans interruption aucune. Tout les classiques du groupe y passent, même si il est clair que les norvégiens se concentrent sur leur récente carrière... Bastard Nation et Fuel for the Hatred font encore des émules alors que chaque morceau tiré du nouvel album lance la foule dans une joie hystérique...

On assiste au final à un show particulièrement huilé, avec comme seul regret que seul le groupe de tête d’affiche bénéficie d’un son convenable, et on ne s’ennuie pas. Un grand moment pour les fans du groupe, et très certainement un excellent moyen de découvrir un genre musical hors du commun.