Forgotten Tomb - A Negative Megalomania (Avantgarde Music/Season Of Mist - 2007)
Tracklist : 1. A Dish Better Served Cold 2. No Rehab 5final Exit) 3. Negative Megalomania 4. The Scapegoat 5. Blood And Concrete
On
pourrait en parler des heures durant. L'évolution de Forgotten
Tomb va en énerver certains, c'est sûr. Mais elle va
aussi rameuter des novices. D'autant plus que Negative Megalomania
reste un album extrême. Même s'il est moins noir, moins
oppressant et moins...extrême. Alors, on va éviter de
rentrer dans le débat du « c'était mieux
avant » ou « c'est mieux maintenant »
pour se concentrer sur Negative Megalomania. Suicidal black doom
metal. C'est un peu con comme étiquette, mais Avantgarde (le
nouveau label du groupe) a trouvé la formule parfaite pour
décrire la musique du groupe italien.
La
musique de Frogotten Tomb est effectivement très noire,
suicidaire. Cinq titres pour près de 60 minutes d'agonie, de
doom/black metal profond. Le groupe a beaucoup travaillé son
son, les arrangements et de ce fait a su créer une atmosphère
réelle et prenante. Les mélodies douloureuses et
mélancoliques font penser à Opeth, à Katatonia
et consorts. Les nombreux passages acoustiques sont beaux, glaçants
et parfaitement fondus dans le reste. En fait, les novices
découvriront non pas un groupe qui se ramolit ou qui se laisse
pénétrer par un peu plus de lumière, mais un
groupe cohérent, mature et sûr de son sujet. Les blasts
cachés ici et là rappellent le passé plus black
metal du groupe, tandis que les riffs « Katatoniesques »
restent majoritaires. On découvre même une fibre presque
progressive à Forgottent Tomb. Un chant clair et tordu (« No
Rehab »), des morceaux à tiroirs et des passages
épiques en sont la preuve.
Forgotten
Tomb reste noir, mélancolique et doom, pas de doute là-dessus.
Mais plutôt que de continuer à s'enfoncer dans les
ténèbres, le groupe a laissé passer un peu de
lumière, un peu d'espoir et nous a pondu un album beaucoup
moins catégorique, épique, puissant et parfois même
lumineux (« Negative Megalomania », la fin de
« Blood And Concrete »), tout en restant
déprimé...Une très belle réussite.
Yath [8/10]